Affaire Nganang: voici comment l’écrivain avait prévu sa propre arrestation

Nganang Patrice Patrice NGANANG avait été arrêté pour avoir proférer des menaces de mort contre Biya sur facebook

Thu, 21 Dec 2017 Source: camer.be

Il n’a pas encore été jugé, mais les charges qui pèsent contre lui sont des infractions conséquentes, prévues et réprimées par la loi. Bien qu’il soit incommodant de titrer et de tirer sur un prévenu qu’on imagine en peine, la propension qu’a l’incriminé à s’attaquer à tout le monde, y compris aux innocents, qu’il brocarde à tout va, rend compréhensible l’assaut de ses victimes depuis son arrestation. Le sort subi accable un homme qui nourrit de sombres desseins inavoués, au-delà des menaces contre le président de la République.

Ainsi l’écrivain activiste, polémiste et multirécidiviste, Patrice Nganang, se trouve enfin à l’endroit où il a obstinément rêvé de séjourner depuis des lustres : à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, la ville de ses délits et du défi acrimonieux lancé aux institutions de la République. Il y est désormais écroué pour des chefs d’accusation justifiés.

Son incarcération préventive parachève le premier épisode d’un scénario burlesque que le profanateur a longtemps bâti dans sa tête, à savoir la certitude de l’apocalypse que connaitrait le Cameroun si jamais il passait par la case prison. Notre pays ne subit pourtant pas d’Armageddon parce que l’incriminé est en difficulté.

Celui qui se croyait intouchable et inoxydable pensait faussement que le pays s’immolerait lors de son arrestation logique, ou que, bénéficiant de la cape protectrice d’une citoyenneté étrangère, le chef bandit d’un western mal élaboré ne se ferait guère appréhender par le sheriff… Mal lui en prend.

Depuis son interpellation, le Cameroun n’a pas arrêté de fonctionner. On attend dorénavant la suite de l’intrigue imaginaire que le prévenu a montée dans son agenda pernicieux : la déstabilisation du Cameroun par une armée étrangère, pour sauver l’infortuné dont les rares confidents dressent le portrait confluent d’un prétentieux revêche ayant volontairement provoqué son interpellation et son assignation à résidence à Kondengui, tout en espérant servir de héros et/ou de martyr, si ça n’est de « détonateur » à la chute du Renouveau qu’il hait de tous ses viscères.

Doute-t-on un seul instant que le persifleur ait planifié son méfait ? Avant son forfait dont la pudeur élémentaire proscrit d’en aviver le vilain contenu, notons qu’auparavant, l’activiste qui se prend à tort pour Bakounine, a pris le soin de s’affilier à tous les mouvements anarchistes de la terre, prévoyant ainsi quêter leurs secours au lendemain de son forfait. C’est de cette façon abyssale qu’ont fleuri les collectifs de soutiens de l’intéressé qui maculent les réseaux sociaux depuis plusieurs jours.

De surcroit, notre professionnel de la diffamation s’est inscrit depuis septembre 2017 au Club des écrivains libres d’Amérique, en mendiant l’appui dudit lobby au cas il se retrouverait dans les mailles de la justice. En réalité, bien qu’indignés par l’invective exécrable du franc-tireur, c’est davantage par solidarité de corps que certains membres des groupes de pression apposent leurs signatures sur des pétitions que par conviction aux égarements de leur congénère, spécialisé dans l’injure publique et le persiflage gratuit. Un sot trouve toujours un plus sot que lui et qui l’admire…

Il y a fort longtemps que ce personnage fanatique de l’invective aurait égrené des chapelets de plaintes offenses contre plusieurs personnes et personnalités. Tel un canidé acharné, notre braillard mord tout le monde, sans omettre ceux qui se targuent d’être ses copains saisonniers.

Turpitudes irrationnelles

En optant de s’en prendre injustement au couple présidentiel, via la menace et l’invective, l’intéressé espérait accéder à la strate de popularité que ses forfaits antérieurs lui ont refusée et que même sa prétendue notoriété hors des frontières nationales a du mal à être révélée à ses concitoyens.

Tant pis pour lui si notre compatriote naturalisé ailleurs – après moult et vaines tentatives d’acquérir les nationalités allemande et suisse – croyait bénéficier d’une immunité imputrescible. Tant pis s’il calculait être le déclencheur d’une révolution sibylline qui ne marche pas. Tant pis si le prétendu formateur des miliciens a fini par se tirer lui-même une balle dans le pied.

Le modèle de démocratie pratiqué au Cameroun admet certes la critique acerbe, mais s’accommode mal de trivialité langagière, pure émanation d’une éducation approximative. Curieux pour un natif des Grassfield où un point d’honneur est mis sur l’instruction des enfants, et surtout, le respect des aînés et du « Fô », l’autorité traditionnelle, d’être l’auteur de tant d’indélicatesses.

Est-il besoin de rappeler qu’un écrivain tient un rôle délicat de précepteur et d’éducateur des masses ? Libre cours à l’intéressé d’emprunter le chemin inverse en versant dans l’abjection. C’est connu de tous, un intellectuel de haut vol ne vole pas aussi bas… Hélas ! Le vain disciple de Danton ne tient de son parangon que la laideur du caractère indocile teinté de provocation et de profanation du sacré.

Cher monsieur, le président de la République relève du sacré. Élu du peuple, par la magie du suffrage universel, il bénéficie d’une légitimité institutionnelle qui le distingue du profane. Aussi rebelle fut-il, Danton au moins avait du charisme et une certaine bienveillance. Notre pourfendeur fait office d’halluciné. Dissipé, l’homme se montre incapable de souscrire aux règles les plus élémentaires de la bienséance sociétale. Marginal, asocial et foncièrement contestataire, l’intéressé affiche un caractère convulsif, obscène, rebattu et apathique.

À tout le moins, il exhibe la pétulance d’un Moi ombrageux dont la brutalité de l’aigreur renvoie au prototype schizophrénique naguère psychanalysé par Freud. La quête au forceps d’une belle réputation et d’une grande popularité saurait-elle justifier la déviance obséquieuse d’un quelconque talent dans les égouts, les puisards et le fumier ?

Sans naissance ni décence, notre écrivain trahit le cocktail impulsif de fiel qui le rend psychiquement perturbé, impoli, effronté et de moeurs cyniques et légères. Les amis éphémères qu’il se fait et s’en défait aussitôt le détestent pour son pédantisme de mauvais aloi.

Le peu d’ouailles acquis à sa cause causent rarement avec lui sans finir par une empoignade. Ainsi s’explique et s’applique sa logique cotonneuse. Encastré dans sa bulle onirique, l’activiste se voit, se croit, et se dit intelligent plus que le monde entier. Intelligent au point de ne pas user ses neurones à s’opposer au président de la République, de fait, par non-dits, il clame être plus intelligent que toute l’opposition camerounaise réunie.

Ah bon ? Au fait, avec quel baromètre mesure-t-on le quotient intellectuel d’un solitaire tragiquement muré dans son monde idéel, au point de représenter un réel danger pour ses semblables ? S’improvise-t-on surdoué parce qu’on enseigne dans des universités outre- Atlantique, que l’on soit intelligent ou pistonné par les faveurs des réseaux hétérodoxes?

L’insolence relève de la mauvaise prophylaxie. Un peu d’humilité ne désavantage aucune âme… La calomnie éructée par cet écrivain à l’encontre de l’épouse du Président de la République s’avère indécente et indue, surtout lorsqu’il s’agit d’une Première dame humble, simple et altruiste, comme raisonne l’immensité de son oeuvre caritative contre les maladies, les souffrances et la pauvreté dans son Cameroun natal et en Afrique. Injurier une dame est une infraction crapuleuse que personne n’applaudit.

Dans la société de gentlemen et de gentilshommes, l’injure proférée contre une dame est comparable à un crime. Outre le fait d’être une Première dame, Madame Chantal Biya est une femme. Toute femme est une mère, une maman… Dites ! Où respecte et honore-t-on divinement une Ma’agne mieux que dans la sphère féodale et culturelle des Grassfields de l’Ouest- Cameroun? Celui qui insulte l’intimité d’une femme déshonore pareillement sa propre génitrice.

Le complexe d’OEdipe inassumé dans le subconscient des misogynes amène-t-il à penser qu’un machiste puisse invectiver la femme d’autrui, en aimant sa propre maman et en respectant sa propre épouse ? Je suis d’avis avec un érudit qui situe l’incriminé à cheval et sans chapelle précise, entre le complexe d’OEdipe et le complexe de Caïn. Un tel être manque de repères. Avouons-le, il n’existe nulle société où l’intéressé se fera facilement pardonner, ni du côté de la loi et du droit, ni du côté de la tradition…

Délits du non-conformisme et de l’intolérance

Foncièrement tribaliste, et reconnu comme tel, notre auteur furibond se donne de mener un combat de leadership ethno-fasciste en réécrivant subjectivement l’histoire du Cameroun, telle qu’il la conçoit dans son esprit. Pour lui, le soleil ne se lève pas à l’Est… Quiconque ne pense pas comme lui mérite la potence.

On eût dit le clone contemporain de Lafcadio, le personnage dément, sulfureux et libertaire qu’André Gide dénonce dans les Caves du Vatican. Puisant dans un lexique de caniveau, l’anticonformiste contre qui de nombreux intellectuels, comme Achille Mbembe (une de ses victimes en série) n’éprouvent « à son égard qu’aversion et dédain, indifférence et mépris » a choisi de faire des réseaux sociaux sa scène de crime.

À quel moment l’enseignant des amphis de Stonybrook transmet-il le savoir à ses étudiants s’il s’occupe tant à régurgiter son traumatisme sur les claviers d’ordinateurs, à défaut de végéter de pays en pays, d’errance en errance, sans mode d’emploi ni emploi du temps précis ? Celui qui fait de la jactance sa tasse de thé préférée parvient difficilement à mettre de l’ordre dans ses idées. Oui ! Notre type obéit au prototype du double langage, qui dit une chose aujourd’hui et son contraire le lendemain.

Autant il avoue son dépit et défie ses adversaires à grand débit, de même, il dévie sans devis. S’il n’est pas, à proprement parler, un tueur à gages, il tuerait gratuitement, une fois de plus, comme Lafcadio qui a l’art d’insulter pour rien et de provoquer pour un rien. Il apparait perturbé et perturbateur. Notre matamore appartient à l’engeance de la vengeance érigée contre l’ordre dominant. Il hait le Gouvernant, tant que son patronyme, comme sa tribu, commencent par la lettre « B ».

Du Lafcadio, une fois encore… Sadique et narcissique, machiste et masochiste, l’homme dort mal tant que le Cameroun vit bien. La paix l’énerve. Ostensiblement. Il y a quelques semaines, une libre tribune publiée sur la « crise anglophone » lui a offert une occasion en or de créer une insurrection, il s’en est servi à ses dépens, lui qui croyait asservir les consciences, pour mener à bien sa sédition.

Même les sécessionnistes approchés par l’intéressé n’ont pas reconnu en lui, leur frère de rang et de sang. De fait, sa bombe éthique s’est transformée en pétard mouillé, sans envenimer l’asphalte. Au vrai, l’intéressé n’a rien d’un harangueur de foules, il n’est pas un meneur d’hommes, personne ne le suit…

Déçu d’être sans issue, sans dessus, mais sens dessus-dessous, c’est au retour de son odyssée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que le revanchard amer s’est précipitée dégainer sa plume haineuse contre le Président de la République comme si son propre échec était la faute à Monsieur Paul Biya.

Pour l’infortuné, l’enfer c’est les autres. Sans élégance, sans courtoisie, le courroux de sa turpitude l’a sorti de ses gongs. L’hystérie résiste rarement aux rendez-vous manqués avec l’histoire. Lui qui espérait servir de guide prométhéen transfère sa désillusion sur l’ordre établi, bien que n’y trouvant pas chaussure à sa pointure. Le Président de la République n’est pas à portée de caniveaux.

Notre homme s’en est certainement rendu compte. Celui qui dirige le Cameroun a du charisme… On ne le teste pas. Votre sort, triste Sire, l’atteste. Le Chef de l’État se met au-dessus des pressions et des passions. Pour son outrecuidance, le prévenu ne doit nullement se soustraire au couperet de la justice.

À défaut, que la magnanimité du Président de la République lui fasse grâce de ses invectives pathologiques. Et pour emprunter au corpus langagier de l’incriminé… Malgré la gravité de son forfait, qu’on le laisse « partir avec sa malchance ».

Auteur: camer.be
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