CAN 2021 : médiocrité, casting douteux, un journaliste démolit la CRTV

Médiocrité, casting douteux, un journaliste démolit la CRTV

Thu, 13 Jan 2022 Source: Célestin Biaké Difana

Les offres de la CRTV pendant cette CAN ne sont pas à la hauteur des attentes du public. Le chaîne de télévision publique a plutôt étalé ses tares selon l’analyses du journaliste Célestin Biaké Difana que nous vous proposons.

En marge des matchs de la journée, j’ai décidé de m’intéresser un brin à la grille de programmes concoctée par la Crtv relativement à cette coupe d’Afrique des nations. Programme campant justement les directs des matchs mais aussi le plateau offert aux téléspectateurs. Quelle guigne bon Dieu! Je ne suis pas un fana de la Crtv mais qu’elle misère dans l’offre!

Depuis près de 30 ans déjà, l’imagination et la créativité ne sont pas à l’ordre du jour dans cette tour à intrigues de Mballa II. Même genre de plateau, même genre de bavards issus d’un casting douteux et ânonnant les mêmes platitudes de toujours avec la même jactance creuse pour expliquer croient-ils le match aux téléspectateurs qui en savent beaucoup mieux qu’eux sur le sujet. Un panel de croque-morts qui parlent pour leur satisfaction personnelle et l’admiration de quelques gogos d’amis.

Serait-ce une guigne pour les camerounais d’avoir à subir inlassablement la médiocrité ? La jeunesse trépidante de ce pays et les analystes audacieux qui peuplent nos médias d’initiative privée ne sont-ils pas suffisamment visibles pour donner le change? Eux qui nous régalent de leur pertinence, de leur bagout, de leur culture sportive élargie et curieuse sur l’évolution du football partout?

Franchement ça devient une scie de se plaindre de notre télévision nationale. Elle bride des talents et n’ose point pour aller à la bataille ou la conquête de l’audimat. Comment peut-elle se permettre de reconduire ad infinitum, des panélistes dépassés à la mine patibulaire et aux avis mièvres débités sur des tons peu enjoués qui ont le don d’écoeurer l’auditoire? Le décor alors, une calamité comme si interdiction formelle est faite aux journalistes et techniciens d’imaginer autre chose que ces réduits de plateaux-maison. Je doute fort qu’ils ne sachent pas là-bas à leur tour de Mballa II, qu’à la mi-temps, le zapping dans les chaumières est de rigueur pour échapper aux lieux communs de leurs panélistes.

Sans forfanterie, je voudrais ici comme mon défunt oncle Tagni Eloi Tchebegor, ancien combattant de son état qui commençait ses critiques politiques par « si c’est moi Ahidjo, je ferais ceci, je ferais cela », dire qu’il y a justement mieux à faire dans un sens plus évolutif. Je renverrai illico presto au placard, le rondouillard d’anglophone qui s’échine à expliquer je ne sais quoi aux gens et son acolyte de francophone dont je ne veux pas citer le nom. Puis quitte à rester dans ses locaux peu glamour de la Crtv, je créerai un décor comme on en fait partout au monde, de jeunes passionnés qui chauffent la salle par leur interactivité. Et autour de moi grands dieux, des invités en renouvellement perpétuel qui ont vécu en inside pareil événement.

Arrêtons, je ne suis pas payé pour leur refiler des idées. Mais je trouve qu’on ne peut pas se permettre dans notre contexte actuel avec des journalistes du sport qui s’affirment positivement, de subir le dicktat d’une médiocrité entretenue et pérennisée. Serge Pensy, Marc Chouamo, Douglas Demba, Edith Giscard Nono, Juliana Tada sont des talents qui sont passés sous ma direction de l’information à RSI et sont des références aujourd’hui dans le métier.

Ils méritent sous un encadrement ultra professionnel de ressortir le meilleur de nos commentaires de matchs et d’animer des panels de haute volée compte tenu de leur carnet d’adresses bien étoffé maintenant. Chassez de grâce les vampires et médiocres qui nous font regretter le football pour aller chercher ailleurs les bonnes sensations. Y en a marre.

Auteur: Célestin Biaké Difana
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