Entre les gouvernements de la rumeur et celui de Paul Biya

Thu, 1 Oct 2015 Source: La Nouvelle Expression

Depuis les sénatoriales, les municipales et les législatives de 2013, un nouveau gouvernement était logiquement attendu. D’aucuns disent «comme dans un pays normal». Mais le seul maître à bord du Cameroun, Paul Biya, fait le mort. Les spéculations sont allées dans tous les sens. Pour finalement s’estomper comme dans un lac tranquille. Le temps s’est écoulé. Deux ans. On eut conclut que le gouvernement n’était plus d’actualité. Mais subitement, avec le dernier voyage de Paul Biya pour «un court séjour privé en Europe», à Baden Baden, le fameux gouvernement a rejailli dans l’actualité à travers les médias, comme s’il y avait eu un signe annonciateur particulier.

En fin août, alors que le président de la République se la coule encore douce en Allemagne, un «gouvernement» est rendu public dans la presse. On dit que c’est à la suite d’une fuite organisée par quelques «fidèles» taupes tapis autour du président de la République. Le chef de ce gouvernement est Ignatus Sama Juma plus connu à l’autorité aéronautique civile nationale.

Il doit remplacer ici son cousin du Nord-ouest, Yang Philémon. Un mois plus tard, Voilà qu’un autre gouvernement circule dans les médias. Avec un autre premier ministre, Koumpa Issa, actuel secrétaire d’Etat à la défense, chargé des anciens combattants et victimes de guerre. Entre temps, Biya n’a toujours pas bougé. «Encore que son temps n’est pas celui des spéculateurs», renchérit un habitué du système Biya.

Même s’il a multiplié des décrets depuis son retour au bercail. Une source introduite indique à La Nouvelle Expression qu’il «est impossible que tout un gouvernement se retrouve dehors. Il peut y avoir des fuites certes; et des postulants, généralement, sentant qu’ils peuvent tomber, ou qu’ils ne sont pas retenus, en profitent pour organiser ce que vous voyez dans la presse.

Ils doivent quand même s’être rendu compte que le chef de l’Etat n’aime pas des fuites. Et c’est peut être eux qui ont finalement raison de procéder ainsi. Puisque le président leur donne raison en ne publiant pas son propre gouvernement. D’ailleurs, on verra bien la différence entre les gouvernements de la rumeur et celui de Paul Biya».

Auteur: La Nouvelle Expression