Mondial 2022 : 'la combinaison Choupo - Aboubakar peut produire des étincelles'

Rigobert Song va révéler une nouvelle stratégie face à son dernier match de premier tour contre le Brésil. Il aura appris des deux premiers matchs pour sauver de justesse le Cameroun dans cette compétition. Le journaliste Martin Camus Mimb fait une analyse de la situation.

Je disais la dernière fois que toute analyse d’après match qui ne permet pas à l’équipe de mieux préparer le match suivant, n’était pas utile. Je disais surtout que c’est à la fin d’une guerre qu’on fait le bilan des morts. Tout cela reste valable, et c’est pourquoi la mise à l’écart de André ONANA, quelque soient les raisons de mon point de vue, ne peut interférer dans cette analyse.

D’abord parce que ceux qui sont responsables de la discipline ont pris leurs responsabilités. On ne peut pas leur demander une chose et le contraire. ils assumeront juste comme exactement un proviseur de lycée responsable de son établissement, assume ses pourcentages de réussite. Et jamais on ne doit s’opposer ou contester la décision d’un chef d’entreprise de mettre de l’ordre dans son entreprise, tant qu’on n’a pas la version du principal concerné. Et même si cette version était là, on fera le bilan des conséquences à la fin.

Ce qu’on demandait à cette équipe, était de se faire plaisir. Elle s’est faite plaisir dans le jeu et dans l’envie. Même si elle est passée de mort clinique qui attendait le constat d’un médecin, à la résurrection , cet ascenseur émotionnel a rendu le résultat plus savoureux qu’une victoire proprement dite. L’essentiel était d’arriver vivant au bal de clôture du premier tour. Elle a fait mieux, s’offrir la danse de clôture avec la plus belle fille de la soirée : le Brésil. Elle devra juste être vigilante sur ses pas de Samba déroutants, qui vont parfois plus vite que les coups de reins du Makossa. Mais qu’importe ? Il faudra danser sa danse, sans honte et complexe. Au moins on arrivé au bal habillé. Cela n’empêche pas de faire des remarques sur l’habillement cependant.

La première est que tout le monde ne peut pas et doit pas rester dans l’euphorie d’un match nul. Il faut savoir en tirer toutes les leçons. Se poser la question de savoir si c’est la Serbie qui s’est écroulé tactiquement ou le Cameroun a retrouvé ses ailes. Les buts de CHOUPO et Aboubakar sont des fautes professionnelles serbes grave à ce niveau de la compétition. Être avantagé par le score et avoir une légèreté dans l’alignement est simplement inacceptable. Mais il fallait bien que nos attaquants absents à cette hauteur sur le premier met de façon répétitive, soient là au moins. Ça prouve donc que la combinaison CHOUPO et Aboubakar sur la fin d’un match peut produire des étincelles.

Je persiste à dire que la défense est un chantier géant qu’il faudra corriger face à des joueurs techniques d’un autre niveau comme des brésiliens. Ce match nous a montré une autre chose au moins, avoir les postes doublés et les joueurs de presque même niveau. L’écart abyssal entre ONANA et Epassy s’est fait ressentir. Pas simplement au niveau des arrêts ou des relances, mais aussi au niveau du placement de la défense. Ses coéquipiers doivent intégrer son jeu, eux qui s’étaient habitués à leur libéro de gardien.

Perdre face au Brésil ne surprendra personne. Cela veut dire que vous n’avez rien à perdre. Faites vous plaisir. Simplement. Que Dieu vous bénisse.