Paul Biya éloigne ses proches de « la mangeoire »

Sat, 17 Oct 2015 Source: L'Epervier

Le prince de Mvog-Meka refuse de s’accommoder aux régimes totalitaires africains et monarchiques arabes où les proches des chefs d ’Etat confisquent toutes les grandes richesses du pays.

Le Cameroun se trouve à la croisée des chemins. Le régime prend considérablement de l’âge et cela provoque la prolifération des réseaux obscurantistes dans la vie politique et militaire, gage d’une alternance au sommet de l’Etat.

L’avènement de la 3e République est désormais inscrit à l’ordre du jour dans les conversations des salons secrets de la capitale politique. Entre temps, il est servi à l’opinion nationale les mauvais points du règne du président Paul Biya. On feigne d’oublier ces bons points engrangés pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays.

Pourtant dans les régimes africains et arabo-persiques, il se passe un phénomène lié au favoritisme et au despotisme dans l’accaparement de tous les biens du pays pour les fils des princes et leurs familles respectives. Cet aspect est clair et nul ne peut le contester compte tenu des preuves palpables. Mais le cas du Cameroun mérite qu’on tire un coup de chapeau au président de la République qui a su exclure sa famille restreinte de cette « mangeoire».

Les Camerounais de divers horizons se demandent si le couple présidentiel se réserve parfois en famille accompagné de leurs enfants. On n’a pendant vu Frank Biya en public haranguer les foules comme Obiang Nguema Mangue en Guinée Equatoriale.

Quel est le ministère où la société d’Etat que ce fils du prince dirige ? Ainsi, du Mindef à la Dgsn en passant par la gendarmerie, les finances, les travaux publics, les impôts, la douane, la trésorerie, le cabinet civil, la justice, l’agriculture et bien d’autres, on ne trouve aucun fils ou neveux de Paul encore moins Chantal Biya.

Ces hommes et femmes recensés dans cet entourage travaillent et peinent comme tout le monde dans un pays où rien n’est facile à gagner. Les plus méritants de la famille présidentielle occupent des postes politiques et professionnels arrachés au prix de leurs efforts.

Des exemples à ne pas copier

La chute du président Saddam Hussein en Irak, de Zine Abidine Ben Ali en Tunisie, de Hosni Moubarak en Egypte, du guide libyen Mahamar El Kadhafi, d’Omar Bongo Ondimba au Gabon, Abdoulaye Wade au Sénégal et bien d’autres exemples témoignent de ce favoritisme présidentiel.

En réalité, l’accumulation exagérée des richesses pousse le bas peuple au suicide. Paul Biya qui se détache de cette politique irresponsable sait que les richesses du pays appartiennent à tout le monde et qu’il faudra mériter pour les avoir. Par exemple, Louis Paul Motaze, neveu de l’ex-première dame, est administrateur civil principal, sorti de l’Enam.

Emmanuel Bondé, Oswald Babouke, Dieudonné Evou Mekou, Mongui Sossomba rentrent dans le même registre. L’Honorable Mvondo Assam Bonaventure est doté d’une quote de popularité dans l’arrondissement de Meyomessala grâce à sa générosité, sa solidarité vis-à-vis des jeunes, ce qui justifie sa place de député dans cette circonscription politique.

D’autres membres de la famille présidentielle se déploient tant bien que mal au sein de la République et gagnent leur vie dans les marchés publics, l’agriculture et les recrutements dans les sociétés d’Etat et la fonction publique. Madame Ollé Valérie, Eyinga Bidjang Agathe, Ntolo Esther, Eyinga Maxime Evrad, Ngo’o Armand, Eva, Mme Mpelle Dorothée Debos…

Auteur: L'Epervier