La loi est-elle devenue un chiffon?
L’actualité de la pratique institutionnelle donne raison à mon éructation du grand bazar juridique qui nous est servi au Cameroun, un État en état comateux et malade de ses intellectuel(le)s toujours prompt(e)s à la fuite devant leurs responsabilités historiques.
Dans sa décision no 01 en date du 21 janvier 2025, MRC c./Directeur des Élections, le Conseil Constitutionnel avait dit<
Comment en arrive t-on, dans un État proclamé sérieux, à vivre la situation ubuesque selon laquelle la naturelle exécution d’une disposition légale fasse l’objet d’un tohu-bohu institutionnel? La loi est-elle devenue un chiffon de papier soumise aux humeurs de quiconque ou alors fait l’objet d’une protection facultative de la part des institutions juridictionnelles? Le mal est très profond au Cameroun car ce quasi-déni de justice masque mal, en amont du processus électoral, la préparation de la fraude doublement tirée de la figuration des tonnes de personnes décédées et de l’inscription d’une kyrielle de doublons, dans ce refus de transparence en matière de nettoyage du fichier électoral.