Sans être candidat, il est en tête des sondages à la présidentielle

Election Presidentielle1 Des potentiels candidats à la présidentielle 2018

Mon, 2 Jul 2018 Source: Abdelaziz Moundé Njimbam

C'est le resultat d'une etude du très sérieux Institut Jean Miché Kankan, concurrent d'Ipsos et de grands cabinets internationaux et qui n'a pas eu besoin des données de l'Institut national des statistiques.

Basé sur un echantillon très representatif de la population camerounaise, sans recensement général de la population, des machines en panne d'Elecam - organe dirigé par le Rdpc, des campagnes d'inscription sur les listes électorales où l'on est 11 millions sur le papier et des mignons seulement sur la photo, des zones enclavées sur le territoire coupées du reste du pays parfois la moitié de l'année.

Selon les resultats, je serais en tête devant Maurice Kamto, trop Bamiléké au gout des Nkoas, Joshua Osih et Akere Muna, des " Bamenda " et de ceux qui jurent, depuis Fru Ndi, qu'un Anglo' n'entrera, comme Amadou Ali le disait des Bam's à une époque à l'ambassadeur des Etats-Unis, jamais à Etoudi. Cabral Libii viendrait en cinquieme position, porté par une vague Bassa et Serge Espoir Matomba, ferait le plein d'oeuf dans sa region d'origine après que ceux qui l'ont élu à Douala 4e en 2013, lui aient demandé d'aller se faire elire dans son village. Quant à Anicet Ekane, pas de chance pour les patriotes et panafricanistes. On n'est pas encore prêts et puis de toute façon, il " mange avec le pouvoir ", la nuit...

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A Yaoundé, dans mon quartier Tsinga, chez les Mvog Ekoussou, mon faible score s'expliquerait par le fait que les autochtones ont exigé d'avoir une garantie de 500 camions de porcs dont ils raillent d'ailleurs l'elevage par les Dschang, dame - Jeanne de vin et de poulets. Heureusement, je compense dans le Noun, prenant la releve du fils du pays à Ndam Njoya, avec 179 % des voix, battant le record d'Ali Bongo dans le Haut Ogooué au Gabon.

Dans ce sondage, la candidature du sortant Paul Biya, n'a été testée que dans le Sud en pays Bulu et dans une partie de la Haute Sanaga chez les Yezoum. Ailleurs, l'on a estimé que chaque chose en son temps et donc était venu le temps de la retraite.

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De manière plus fine, à la question du choix en fonction des programmes, les reponses sont dignes d'interêt : pour Kamto, l'on estime que quoi que propose un Baham, Etoudi finira par être une porcherie avec des comptoirs de poissons depuis le Palais des Congres et des terrains arrachés aux autochtones ; Akere lui, vendra, en grand voyageur, le pays aux Libanais ; Joshua Osih, au moindre coup de feu ira se refugier dans son " deuxième pays ", la Suisse et Cabral Libii, privé de beaux costumes pendant des années, irait en acheter tous les six mois aux Etats-Unis et ferait des selfies au pied de la Trump Tower...Bref, le programme c'est pour les longs crayons et encore. Dès qu'un candidat proposera un mausolee pour Um Nyobe ou Douala Manga Bell à Yaounde, un grand prof' demandera s'ils sont morts pour les Beti...

En tout cas, même si le tribalisme est à vomir, qui bouderait d'être si proche d'Etoudi? Ne dit-on pas qu'il faut manger et essuyer sa bouche ?

Auteur: Abdelaziz Moundé Njimbam