Torturé par ses frères d'armes, un soldat entre la vie et la mort, [PHOTOS]

Des Soldats Camerounais, Au Poste Archives

Mon, 31 Jul 2017 Source: Patrice Nouma

Sur ordre du Capitaine Kemza Ndogmo Aurelien, un sodat de 1ère classe est battu jusqu'a mort par des militaires pourtant, le soldat venait d'être agressé par un groupe d'inconnus qui vouaient lui arracher son arme.

Le soldat 1ère classe Belobo, du détachement BSA positionné à Heli Halifa depuis un mois et demi, est sorti aujourd'hui pour faire ses courses, en prenant soin de garder son arme sur lui par mesure de sécurité. De retour vers 17 heures après s'être ravitaillé, il est agressé par un groupe de personnes qui tentent de prendre son arme. Étant seul, il est obligé de faire des tirs de sommation en l'air afin de faire reculer ces assaillants, suivi d'un coup de feu.

La base de ce bataillon spécial amphibie (BSA) de Heli Halifa, un arrondissement de l'extrême nord près de la frontière nigériane, est informée de l'incident. Le capitaine de cette base, Kemeza Ndogmo Aurélien dit «chérif» ordonne à l'équipe d'intervention d'arrêter le soldat Belobo et de le faire bastonner. Ses hommes de main et B2 l'ont copieusement battu.

Après l'avoir fait menotter par l'adjudant chef major Étémé Bernard «OPJ», il a chargé les éléments suivants de le bastonner: l'adjudant chef Téména Alain pascal, l'adjudant chef Mouluom, le sergent chef Mbonda Youaleu, le sergent chef Nsobo Moto. Le soldat première classe Belobo a perdu connaissance des suites de cette torture.

Il n'a pas été amené à l'hôpital et sa situation est critique. Suite aux multiples revendications de ses camarades révoltés, l'adjudant Mbatcha Bitock les a menacés en tirant en l'air et en menaçant qu'il va tuer toute personne qui va prononcer son nom pour le dénoncer au sujet de cette torture d'un soldat dans sa propre base par ses propres chefs. Son adjoint, le Sous lieutenant, Mozongo Dawaï, un officier issu des rangs, de la classe 97, est actuellement le seul gradé qui est écouté et respecté par les soldats, parce que le capitaine Kemeza Ndogmo Aurélien est estimé «inapte» au commandement par ces soldats.



Le groupe fidèle au capitaine Kemeza Ndogmo du détachement BSA à Heli Halifa pour maltraiter les soldats est composé de l'adjudant chef Temenah Alain, l'adjudant Bale Jean Pierre, l'adjudant Batcha Bitok, le sergent chef Sobo Moto, et Mbonda Yuale. Il y'a une révolte en cours dans la base BSA de Heli Halifa. Les soldats camarades de Belobo menacent d'abattre le capitaine Kemeza Ndogmo. Ce dernier est connu comme d'une brutalité inouïe, donnant régulièrement des ordres contraires au règlement de l'armée.

La majorité de ses éléments se plaignent de lui. Ceux-ci ne veulent plus l'avoir comme capitaine. Sinon, disent-ils, ils vont l'abattre. Les soldats sont sortis du camp pour chercher le capitaine Kemeza Ndogmo et le petit groupe qui obéit à ses mauvaises instructions. Pendant ce temps, le capitaine Kemeza menace les soldats révoltés de punitions. Voici donc Kemeza Ndogmo Aurélien, un officier sorti de Saint-Cyr, mais qui amène les femmes dans son camp et couche dans les maisons de ses copines à Heli Halifa, au point où il oublia une nuit son arme dans la maison de l'une d'elles.

Pourtant il terrorise les soldats par sa cruauté sans raison. Ce capitaine, en agissant ainsi, devrait être soupçonné d'être le commanditaire des assaillants qui ont tendu le guet-apens au soldat 1ère classe Belobo, afin d'arracher son arme et de certainement la livrer à Boko Haram contre espèces sonantes et trébuchantes. A moins tout simplement que Belobo se trouve sur sa liste des éléments à abattre au sein de la base BSA, pour une raison que seuls lui et son groupe de terroristes internes connaissent.



Les incidents ne font que se multiplier au sein de l'armée camerounaise, mais la hiérarchie militaire les minimise systématiquement. Il y'a trois semaines au détachement de Bamenda, un maréchal des logis chef de la gendarmerie a copieusement tabassé sa collègue maréchal des logis, qui s'en est sortie avec un oeil gonflé et plusieurs semaines d'incapacité de travail. Tout simplement parce que sa collègue lui réclamait son téléphone qu'il lui avait volé. La multiplication de ces actes de violence et de meurtres au sein de l'armée camerounaise est la preuve de l'instabilité qui y règne à cause de l'incapacité de beaucoup d'officiers à commander les unités.

Le capitaine Kemeza Ndogmo représente un danger au sein du détachement BSA de Heli Halifa, qui peut éclater avec beaucoup de sang versé dans cette localité. Des choses graves risquent d'y avoir lieu si le gouvernement et la hiérarchie militaire continuent de jouer à l'autruche, qui préfère souvent cacher sa tête dans le sable afin de ne pas voir le danger qui l'entoure. L’affectaction de cet officier inapte au commandement s’impose , l’appreciation revient au COM-SEMIL ET AU MINISTRE DE LA DEFENSE BETI ASSOMO

Auteur: Patrice Nouma