Un cadre du MRC raconte son arrestation et sa torture

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Thu, 5 Dec 2024 Source: Jean Bonheur Résistant

De la violence de mon arrestation, de ma torture au Commissariat Central de Dschang, de mon transfert en otage de Dschang à Bafoussam, puis de ma déportation de Bafoussam dans la région de l’Ouest pour CC-GMI de SOA dans la région du Centre du Cameroun.

Alors que j’ai passé une semaine riche à un séminaire entre Bandjoun et Bafoussam, du dimanche 20 janvier 2019 au samedi 26 janvier 2019, je n’imaginais pas vivre un cauchemar en fin de soirée du samedi 26 janvier 2019.

Il est exactement 13h00 ce samedi 26 janvier 2019 lorsque nous prenons la photo de famille de fin de séminaire à Bandjoun, j’emprunte une moto qui me conduit vite fait à cet hôtel quatre étoiles à Bafoussam pour que je récupère mes effets personnels, puis la moto me dépose à une agence de voyage pour Dschang. 15h00, j’arrive donc à Dschang tiré à quatre épingles, drapé dans «ma dernière valise», à savoir une veste sur mesure chèrement acquise. 15h09, c’est l’heure exacte à laquelle la marche blanche est entamée devant la station-service « Total » de Dschang, à quelques encablures de la pharmacie du Centre.

Le Départemental Christian Fouelefack est aux commandes, je prends quelques images et vidéos que je publie rapidement sur la toile et dans des groupes WhatsApp. Les rangs grossissent, la population intègre les rangs, nous sommes 100, puis 200, puis 500 et bientôt 1000. Les voyageurs perchés aux fenêtres des gros porteurs nous prennent en images, d’autres aux volants de leur véhicule crient haut et fort : Non à la crise Anglophone ! Non aux atteintes sauvages et barbares à la fortune publique ! etc.

Le message est déjà passé s’écrit le Départemental Christian Fouelefack qui conclut en invitant chacun à prendre la route de son domicile tout en adressant ses félicitations aux marcheurs pour cette marche pacifique à mains nues.

Arrêtez ce Monsieur ! Je vous demande de saisir ce Monsieur, c’est la voix autoritaire du sous-préfet de Dschang, monsieur JULES ERIC EKOUME, qui retentit invitant les F.M.O (les forces de maintien de l’ordre) de se saisir du Boss Christian Fouelefack. Ces FMO qui avaient jusqu’ici fait preuve d’un sens républicain en encadrant simplement la marche pacifique tel nous le voyions dans les grandes démocraties sont désormais méconnaissables à mes yeux. C’est dans une brutalité à nulle autre pareille que Christian Fouelefack sera arrêté, coup de poing, coup de tête, coup de pied, matraque, tout y passera, la foule s’opposera à son arrestation en obstruant la voie au véhicule pick-up dans lequel il vient d’être installé ; c’est lui qui calmera les populations en leur demandant de laisser faire. Que nenni, dès que la voie sera libérée, tous les manifestants suivront le pick-up pour voir où notre Boss est conduit.

Au niveau de l’immeuble « Zebaze », une barrière de sécurité est érigée par les FMO. Deux autres voitures pick-up sont venus en renfort, soit une de la gendarmerie et une de la police. Un policier en civil sortira son arme et le pointera au ciel devant mes yeux : « Avancez alors », s’écrit-il. Nous commençons à reculer, massa !!! C’est le calé-calé, nous sommes pincés (arrêtés) one by one.

Aubin Tejiogue Demanou, un militant du MRC qui se trouvait à quelques devant moi est arrêté par près de cinq hommes en tenue (policière). La violence qu'il subie est simplement inexplicable puisque l'un de ces hommes monte sur ses jambes avec ses rangers et fait deux sauts exactement comme les enfants jouent à la trompoline. Au même moment ses collègues rouent Aubin de coups de matraque.

Concentré à regarder ce que subit Aubin, C’est mon tour ! Je n’ai pas vue ce policier venir. D’une main ferme, il m’empoignera au niveau de la hanche et se retournera pour demander : « c’est lui ici ? » La réponse est affirmative. C’est le début de mon cauchemar. Coup de pied aux fesses, gifles aller et retour ! Au niveau du véhicule pick-up il me demande de prendre place dans la cabine arrière. Non, non, non, c’est parce qu’il est en veste ? S’écria un autre homme en tenue (policière). Envoie-le à l’arrière.

A l’arrière, j’y retrouve ATSO Julienne et IFUBEH Andreas. « Couchez-vous à plat ventre, exécution ! », nous ordonne les deux policiers et nous nous exécutons, l’un posera ses chaussures Rangers sur mes pieds et l’autre sur ma tête et je serai assailli de coups de matraques. L’autre s’écria : « il est en train de me regarder », et celui qui avait déposé ses pieds sur ma tête enverra sa main pour m’appuyer les yeux. C’est l’enfer jusqu’à notre arrivée au commissariat central de Dschang. Je me dis que c’est fini, alors que ça ne fait que commencer.

Tel un fagot de bois, je suis extirpé de l’arrière du pick-up, trainé au sol, puis sur les escaliers du commissariat et enfin au couloir du commissariat où je serai jeté et c’est là alors que ma vraie fête sera faite. Ils sont trois (03) à m’assener des coups de partout. Je protège juste ma figure. Matraque, coups de Rangers, coup de poings pendant plusieurs minutes et l’un d’eux dira : « c’est bon les gars » ! Je serai une fois de plus trainé jusqu’à l’accueil et là je suis invité à me déchausser et à me déshabiller, chose faite. Tout ce qui me reste c’est un sous-vêtement et je suis ainsi jeté en cellule, mais plus tard il me sera autorisé de porter mon pantalon et un t-shirt avant d’être de nouveau jeté en cellule. Tout mon corps est en compote, je saigne du nez et IFUBEH Andréas saigne de la tête. Dans cette cellule nous sommes trois (03) militants du MRC, deux (02) autres personnes qui étaient là avant notre arrivée, puis huit (08) autres personnes appréhendées pour gonfler le nombre de manifestants arrêtés.

Je reviendrai en détails sur le cas de ces malheureux voyageurs qui revenaient d’un deuil mais qui ont été arrêtés par les FMO pourtant ils n’ont pas pris part à la marche pacifique. Nous passerons la nuit les pieds entrecroisés des uns avec ceux des autres, les têtes apposées les unes contre les autres. La position occupée sur ce sol nu mais cimenté ne pouvait être changée que jusqu’au petit matin. Nous sommes disposés ainsi comme les sardines dans une boîte, sinon pire que des sardines dans une boite.

Mais avant le couché, nous recevrons plusieurs visites ; celles des forces de l’ordre notamment celle de Mme GUEMO Jeanne, Épouse Zebaze, Officier de Police en service au Commissariat Central de Dschang qui vient à chaque fois nous couvrir de railleries, nous proférer des injures en nous promettant le pire, voire la mort ; celle du procureur de la république pour prendre acte de notre incarcération, celle de la famille et des amis qui s’inquiètent pour nous. A chaque visite IFUBEH se plaindra des douleurs et suppliera que l’on lui apporte des médicaments mais à chaque fois nos geôliers s’y opposeront. Renaissance

J’ai compris qu’ils prennent plaisir à nous voir souffrir le martyr. Je parviendrai à souffler un mot à l’un des visiteurs et dimanche matin c’est dans du pain chargé qu’il dissimulera des antidouleurs et un Efferalgan (paracétamol) pour moi. Je vais partager ces comprimés avec IFUBEH dont la requête pour l’achat d’un simple EFFERALGAN trouvera enfin écho favorable plusieurs heures après. Notre requête commune pour l’achat de l’eau de javel pour atténuer les odeurs d’urines dans notre cellule trouvera également enfin écho favorable. Oui ! il y’a un petit coin d’environ 0,5 mètre carré pour faire les besoins dans notre cellule. Nous sommes treize (13) et chacun s’est soulagé au moins une fois. C’est dans ces odeurs que nous passerons la nuit.

Dimanche 27 Janvier 2019. Il est environ 13 heures lorsque nous sommes invités à sortir de notre cellule. « Ramassez tous vos effets », nous crie l’officier de police Mme GUEMO Jeanne. Nous sommes conduits à la Prison Principale de Dschang (PPD). Je dois dire qu’en récupérant mes effets, le cordon de mon téléphone (Phantom ne m’avait pas été rétrocédé. Je l’avais acheté à 4500 francs CFA avec facture. Les agents de la police en service au commissariat central de Dschang dans la nuit du 26 au 27 janvier 2019 ont effectivement volé le cordon de mon téléphone.

A notre arrivée, ALBERT AYANG HAISSALA, l’alors régisseur de la Prison Principale de DSCHANG en personne nous fait déshabiller et nous laisse en tenue d’Adam au motif prit de ce que c’est une routine à la Prison Principale de Dschang pour vérifier si les nouveaux détenus ne dissimulent pas de la drogue sur eux. L’otage dame, Atso Julienne, est conduite ailleurs pour subir « la même routine » de la part des gardiennes de prison. Je subi un traitement des plus humiliants en ce sens qu’après nous avoir fait déshabiller jusqu’au sous-vêtement, le régisseur nous demande de nous accroupir et demande à l’un des gardiens présents de nous inspecter l’anus. C’est après cet acte des plus humiliants que nous sommes invités à porter à nouveau nos vêtements et que nous sommes admis dans les locaux de la prison.

Lorsque nous arrivons en prison, Julienne ATSO, unique femme de mes compagnons d’infortune craque mais pas pour longtemps. Je dois dire qu’elle a été le tam-tam de tout ou partie du personnel du CCD (Commissariat Central de Dschang), car ayant passé la nuit à l’accueil du commissariat. Chaque policier qui arrivait la saluait avec une gifle.

Je serai par ailleurs appelé par un gardien de prison pour m’entendre dire qu’il m’est strictement interdit d’organiser un meeting à la Prison Principale de Dschang et toute violation de cette interdiction s’accompagnera des lourdes sanctions. Une dame en civil nous explique que nous sommes sous le coup d’une garde à vue administrative signée du Préfet de la Menoua et que la durée de cette garde à vue est de 15 jours renouvelables.

Nous remplissons toutes les formalités d’usage et nous voilà donc envoyés en prison. Chacun d’entre nous va s’installer dans sa cellule. Nous allons y rencontrer Christian Fouelefack, Aubin Demanou qui saigne abondamment des deux jambes et deux (02) autres militants ayant passé la nuit tous nus sur le sol trempé à la brigade de compagnie de Dschang. Ils nous racontent leur pire nuit et les traitements inhumains et dégradants qu’ils ont subi de la part de :

1-Fernance EPANGUE, Adjudant-Chef à la Brigade de compagnie de la gendarmerie de DSCHANG

2-AKUMA Chi, Commandant à la Brigade de compagnie de la Gendarmerie de DSCHANG

Ces deux hommes les ont déshabillés et fait dormir tous nus sur le sol en prenant la peine de leur verser à une fréquence régulière un seau d’eau pour les empêcher de trouver le moindre sommeil et ce, jusqu’au petit matin. Sa majesté TIOMO Michel, militant du MRC et chef de troisième degré fait partie des militants ayant passé la nuit à la brigade de compagnie de Dschang. Il s’était rendu à la brigade pour prendre les nouvelles de Christian Fouelefack tout en se présentant comme militant du MRC et s’est vu opposé en réponse : « bonne arrivée, vous allez le retrouver à l’intérieur » et voilà comment il est happé. C’est le même cas pour TAKAFO Antoine, écrivain et militant du MRC venu rendre visite à Christian Fouelefack et happé également.

Lundi 28 janvier 2019. Un homme me réveillera. Je n’avais pas noté son nom. Il se présente comme le représentant de Maurice Kamto à la Prison Principale de Dschang. Il m’expliquera comment il a organisé des élections libres et transparentes au sein de la prison le 7 octobre dernier (« on votait en écrivant simplement le nom de son candidat sur un bout de papier ») et que Maurice Kamto a gagné en majorité absolue. Il me fera d’ailleurs visiter toutes les cellules en insistant sur les cellules tontinardes (cellules où Maurice Kamto a gagné) et les cellules sardinades (cellules où Paul Biya a gagné). En une journée passée à la Prison Principale de Dschang, j’ai vu la couleur d’une souffrance et d’une précarité d’un autre genre. J’ai vu des détenus se nourrir de cafards (des blattes) et de souris.

Il est 18 heures ce lundi lorsque nous sommes déjà tous installés dans nos cellules respectives. Nous sommes priés de prendre tous nos effets et de sortir. Une petite voiture Hiace et un pick-up nous attendent à l’extérieur. 14 personnes parmi nous sont installées dans la Hiace avec trois agents de police.

Alors que nous réclamons le remboursement de l'argent que nous avons été obligés de verser la veille au titre de droits de cellule, soit 37000 francs CFA pour certains, 12000 francs CFA et 17000 francs CFA pour d'autres, pour un total d'environ 250,000 francs CFA pour les 16 personnes que nous étions, l’officier de police GUEMO JEANNE nous dira que ce n'est pas son problème, que nous sommes ses poulets (à savoir des animaux), et elle nous ordonne de la suivre. En réalité, ne sachant pas où est ce que nous allons, tout porte à croire eu égard au dispositif que nous entrevoyons qu'il s'agit d'un transfèrement pour une autre prison.

Ne comprenant pas le fait de payer toute cette somme d'argent à la Prison Principale de Dschang pour au final y passer une seule nuit de prison et d'être certainement obligés d'en payer dans la nouvelle prison où nous serons transférés, nous allons insister pour demander notre remboursement. Le régisseur de la Prison Centrale de Dschang s'emploiera alors à nous faire un cours de morale, comme quoi les droits de cellule sont réglementaires et encadrés et le montant versé est indépendant de la durée du séjour dans cette maison d’arrêt que ce soit pour une nuit ou pour mille.

Sauf qu’aucun reçu ne nous a été remis au moment du paiement sans lequel nous aurions passé la nuit dans de pires conditions, à savoir debout dans une petite cellule réservée à ceux qui n’ont pas les moyens de payer les droits de cellule. Les locataires de cette cellule sont d’ailleurs facilement reconnaissables lorsque le jour se lève, ils dorment dans la cour, couchés à même le sol car ayant passé la nuit debout dans l’impossibilité de se coucher ou même simplement de s’asseoir faute d’espace pour le faire. C’est dans une violence sans pareil que l’officier de police GUEMO JEANNE, qui continue de nous traiter de poulets, interrompit l’échange avec le régisseur pour nous faire prendre place dans les véhicules apprêtés pour nous transporter.

Christian Fouelefack est installé à la cabine arrière du pick-up bien entouré par deux commissaires de police. Je suis installé à l’arrière du pick-up entourés par deux agents de police lourdement armés et bien protégés contre le froid non seulement avec leur tenue mais aussi avec des cagoules et des gants. Je n’ai rien pour me protéger du froid. Voilà dans quelles conditions je pars de Dschang comme un vulgaire bandit de grand chemin à l’arrière du pick-up autour de 17 heures sous le regard de plusieurs de mes élèves et collègues du lycée bilingue de Dschang qui m’aperçoivent à l’arrière du pick-up. Il m’est d’ailleurs proscrit de prendre appui sur le pickup et en cas de secousses, je me frappe la tête soit à gauche soit à droite à l’arrière de ce pick-up.

Il est 18h30 minutes lorsque nous arrivons à Bafoussam et nous sommes conduits à la Police Judiciaire, puis à la Délégation Régionale de la Sureté Nationale et installés dans une cellule.

23 heures : nous sommes déjà installés sur le sol cimenté et même endormis lorsque nous sommes réveillés et invités à aller prendre place à l’arrière d’un camion de la police : direction YAOUNDE-SOA... bref c’est à notre arrivée que nous nous rendons compte, car personne ne nous renseigne sur notre destination. D’ailleurs à aucune étape, personne ne nous a renseigné sur quoi que ce soit en dehors du fait qu’au bord du fleuve sur la Sanaga, un de nos gardes nous a fait savoir que nous étions arrivés à destination et que chacun doit descendre pour prendre une balle dans la tête et que le corps sera chaque fois jeté dans le fleuve. C'est autour de 03h30 soit 4h30 de voyage à une vitesse incroyable que nous sommes installés au CC-GMI de SOA lundi le 29 janvier 2019.

Il est environs 15 heures ce lundi 29 janvier 2019 lorsque nous sommes informés de ce que notre repas est prêt et sommes priés de sortir de notre cellule pour prendre notre repas. Une fois hors de la cellule nous constatons que le repas était simplement du pain et des sardines et un agent de police prend plaisir à nous filmer lorsque nous recevons « nos repas ».

Autour de 16 heures 30 minutes, nos auditions ont commencé et se sont poursuivies mercredi et jeudi. Nous avons tous été fichés par la police scientifique. Empreintes à gauche et à droite, photo de face, photo de profil avec nos noms, dates et lieux de naissance écrits sur des pancartes comme de vrais brigands.

Deux événements traumatisants de notre séjour au Commissariat Central du Groupement Mobile d’Intervention (CC-GMI) de SOA.

Nous sommes tous logés dans une salle faisant office de dortoir. Nous sommes au total 61 personnes arrêtées à Bafoussam, à Bafang et à Dschang.

1-Nous étions obligés de PISSER (d’uriner) dans des bouteilles vides parce que l'on ne nous permettait pas d'aller aux toilettes pendant la nuit, et aussi de CHIER (déféquer) dans un sceau commun sous le regard de toutes les autres personnes (hommes et femmes compris).

2-Je n'oublierai jamais ce nom : Madame NGAH BRIGITTE, officier de police deuxième grade. Elle nous dira un soir, alors qu'elle nous a apporté la ration pénale et que nous avions refusé de manger suite à ses propos condescendants et désobligeants à notre endroit : «Je vous promets que dans cinq ans vous allez confirmer les conséquences de tous ces repas que vous avez déjà mangé ».

Que voulait-elle dire ? Qu'est-ce qui nous a été administré à travers ces repas ? Nous n'aurons finalement jamais de réponse. Mais je note que plusieurs de mes compagnons d'infortune ayant séjourné dans ce centre CC-GMI de SOA sont aujourd'hui décédés.

Quoi qu’il en soit, chacun et chacune répondra bien un jour de ses actes devant la justice, car tôt ou tard la justice sera dite et justice sera faite. Il n’y a pas de prescription en matière de torture humaine. Cameroon Renaissance

Un Cameroun Nouveau est possible et est inéluctablement à venir, en cette année 2025.

Nota Bene: En rappel à mes anciens tortionnaires de l'administration territoriale (personnels civils et administratifs) et des forces de défenses et de sécurité (personnels militaires et apparentés), la convention des Nations Unis contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont le Cameroun est Etat partie, a été adoptée le 10 décembre 1984, est entrée en vigueur le 26 juin 1987, et sachez-le bien, la responsabilité de tout tortionnaire est à la fois individuelle et imprescriptible.

Auteur: Jean Bonheur Résistant