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Etoudi 2018: les leçons de Maurice Kamto

Maurice Kamto Jeunesse Maurice Kamto est candidat à la présidentielle de 2018.

Sun, 2 Sep 2018 Source: Jeb Simeu

Le candidat et Pr Maurice KAMTO dans sa démarche de proximité, motivée par le besoin impérieux de parler à son peuple où qu'il se trouve, a livré ce soir l'interview politique la plus courageuse de notre histoire post multipartisme.

D'ailleurs, les observateurs avertis et les historiens contemporains consigneront cette prestation légendaire dans les livres scolaires au chapitre du patriotisme et vertu politique à toute épreuve.

Cependant, sans vouloir me laisser submerger par l'émotion, je m'en vais ci-dessous restituer la colonne vertébrale de ses déclarations aussi surprenantes qu’enrichissantes.

? Prenant à contrepied le journaliste, il a d'entrée décidé de parler au peuple camerounais anglophone, en anglais surtout. Il les a exhortés à voter massivement le 07 Octobre prochain, ce pour donner la chance à la paix. Pour lui, il ne va pas à cette élection de gaieté de cœur, mais il y va davantage pour sauver la démocratie et l'indivisibilité du Cameroun. Par conséquent, il se donne 3 mois pour pacifier la zone, dans l'optique de ramener tout le monde à la table du dialogue, y compris les sécessionnistes, quit à ces derniers de se mettre une fois de trop la République à dos, ce qu'il ne leur pardonnera pas personnellement.

?Dans sa détermination du soir, il dit que sa position d'universitaire favorable au régionalisme et consigné dans le projet de société de son parti depuis 2012, ne lie pas le peuple, car la radicalité des belligérants l'appelle désormais à la responsabilité. Par voie de conséquence, la latitude sera laissée aux camerounais au sorti du dialogue, de choisir souverainement leur destin constitutionnel.

?Continuant son propos empreint de gravité, il promet au peuple camerounais d'être, non pas un Président de la République qui les regarde d'en haut et les méprise, mais d'être " UN CHEF CHANTIER " c'est à dire dédié à la réussite de tous les projets initiés par le gouvernement et lui, partant du Nord au Sud, en passant par l'Est et l'Ouest. Ceci à travers un contrôle permanent et continu sur place.

? Répondant à une nième provocation de l'intervieweur Dipita Tongo, concernant Patrice Nganang et Mathias Owona Nguini.

Pour le premier, avec un sourire, comme pour se moquer du manque de sérieux du journaliste. Il dira néanmoins qu'il n'a pas à se désolidariser de quelqu'un dont il n'a jamais été solidaire en quoi que ce soit, et que les opinions de Patrice n'appartiennent qu'à lui et relevent de ses droits et libertés inaliénables. Mais que lui, son parcours et sa trajectoire s'inscrivent en faux contre toute forme de division entre les camerounais.

Pour le second , avec qui, il a pour seul point commun l'enseignement, car ce dernier est son " jeune collègue" d'après ses dires et on sait ce que ça veut dire. Il exige de revenir à des sujets plus utiles aux citoyens camerounais, car cette querelle de claviers est loin des préoccupations du peuple, notamment, celle de cette maman enceinte de Malentouen qui n'a pas les moyens pour sa césarienne à venir.

? Aussi, Il promet 1700 km de route sur 7 ans, sans oublier un tramway qui va traverser les villes de Douala et Yaoundé, dans l'optique de réduire au maximum les embouteillages dans lesdites capitales. Avec la création au passage, d'un bureau d'Étude et de Suivi sur pièces des macro-projets infracstructurels.

Cette agence qui sera constituée exclusivement des ingénieurs sortis tout droit de polytechnique. L'objectif étant de tordre le cou à certains bailleurs de fonds malins, qui nous allouent des fonds accompagnés de la main d'œuvre étrangère, soit un gros manque à gagner pour la réduction du chômage des jeunes nationaux.

?Pour la diaspora et pas des moindres, il tranche pour la création d'une double voire d'une pluri nationalité. En plus de la mise en place d'une Agence Nationale de la Diaspora, une sorte de guichet unique, exclusivement réservé à ces compatriotes de l'étranger. Mais surtout, il promet la création d'un fonds de la diaspora. Pour leur permettre de sécuriser leurs épargnes, avec des taux certes moins avantageux que ceux du marché. Mais, jouissant de la garantie suprême de l'Etat, ce qui annihile les détournements familiaux et les arnaques amicales, comme c'est souvent le cas aujourd'hui.

Par ailleurs, ces fonds sécurisés, participeront à la construction républicaine et au développement national.

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Dans le même chapitre, il y aura la création des Centres de recherches de pointe tenus par les brillants camerounais ayant fait leurs preuves à l'étranger, avec des objectifs à eux assignés, notamment la construction d'une voiture typiquement camerounaise sous 3 ans.

?Sur l'affaire Bakassi en somme. Il a décidé de dire sa part de vérité, notamment pour ce qui ne relève pas du secret défense. Et là, c'était un grand moment de télévision. Où plus que jamais, on avait dans ce canapé rouge, le plus grand patriote camerounais après les héros de l'indépendance, et je pèse mes mots.

•Quelques faits majeurs de cette odyssée nationaliste, qui a duré 12 ans; soit de 1996 à 2008 :

?Il a été constitué au téléphone par le ministre des affaires étrangères de l'époque, Ferdinand Oyono, pendant qu'il dispensait un cours à l'Université de Douala .

?Dans le dossier en question, il occupait en tant que chef de délégation, les postes de Co-agent, conseil et Avocat de l'Etat du Cameroun, pour faire simple et violant sa modestie habituelle, c'était pour moi objectivement l'homme à tout faire.

? Pour la gouverne du peuple donc, il n'a jamais eu de contrat, encore moins d'honoraires dans l'affaire Bakassi. Durant tout le déroulé de l'affaire, il était traité selon son statut et son grade de fonctionnaire.

?Par ailleurs, Il a risqué plusieurs fois sa vie dans les missions d'inspection de la délégation camerounaise sur les sites constitutifs du conflit.

?Notamment cette fois où son hélicoptère s'est posé en catastrophe du fait de la nuit tombée.

?Sans oublier, cette visite pendant laquelle leur véhicule a été conduit sur le chemin des trafiquants, impraticable au demeurant, où après avoir tracé leur route à la houe, leur arrivée dans le village objet du litige , était vue comme un miracle , parce que les populations locales les regardaient comme des extraterrestres, pour celles-ci cela relevait de l'impossible.

? Enfin et plus grave encore, les membres de sa délégation ont fait un accident presque mortel sur une autre route du site lié au litige. Comble de malheurs arrivé à l'hôpital le plus proche, il n'y avait pas de radiographie. Soucieux des siens comme tout bon père de famille , il a dû les transporter dans son véhicule de l'Extrême Nord à l'hôpital de Foumban, où ils ont débarqué à 4 heures, c'est à dire au petit matin.

? Ainsi, sortant de sa réserve légendaire et de façon énergique , il refuse desormais à quiconque, fusse-t-il le Président de la République actuel, de s'attaquer à son patriotisme ou de contester son nationalisme.

? Pour couronner le tout, au nom de la vertu politique et du respect des fonds publics. Il nous a livrés une anecdote qui fera date. En effet, en 2011, lors de la dernière campagne présidentielle, il lui a été remis une mallette d'argent pour aller battre campagne pour le Président de la république Paul Biya, tout gentiment, via son particulier il a renvoyé ladite mallette au Comité central du RDPC, en leur signifiant qu'il n'est membre d'aucun parti politique, mais qu'il est au service de la nation.

Conclusion: Il est le meilleur d'entre tous, ne pas porter cet homme à la tête de ce pays sera une faute historique, que même notre troisième génération ne nous pardonnera pas. En tout cas, j'espère vivement que ma mère verra cette lumière avant que la sienne ne s'éteigne.

Bref, ce fameux pénalty, ce n'est plus une chimère, mais la conclusion heureuse d'une grande histoire d'amour entre un homme et son pays !

Auteur: Jeb Simeu
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