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Etoudi 2018: ces Lions qui soutiennent Paul Biya

Coupe Biya Lions Palis Chantal Large Samuel Eto'o et Rigobert Song ont appelé à voter Paul Biya

Ven., 5 Oct. 2018 Source: Abdelaziz Mounde

Pour l’un, hier sur le perron du Palais d’Etoudi, on ne lâche pas un père qui a tant fait pour vous. Celui qui a reçu tant de passes de but connait la valeur de la remise.

Le recordman des buts de la CAN, transformé en diplomate au secours de son pays, dont le statut de terre de football aux cent trophées lui aurait pourtant permis d’organiser la fête du football africain, les doigts dans le nez, n’a pas le temps de juger ou d’évaluer le bilan.

Ni les crevasses sur le chemin, ni les fatiguant yo yo avec Ahmad Ahmad, patron de la CAF, fâché avec nos retards, ni les mille déboires qui lui ont causé des coups de sang, de gueule et de larmes au sein et en dehors de la tanière des Lions indomptables, précipitant sa retraite internationale.

A la vitesse d’un jet, il sait régler les problèmes en famille : le linge sale se lave chez Pa’a Paul à Etoudi. Très loin de ce Mfandena de 2005 et de ces révoltes devant le Premier ministre.

Pour l’autre, lors d’un meeting Rdpc très couru dans le Dja et Lobo, il faut rendre grâce à celui qui vous sauve la vie. Comme ces ouailles du Christ, le recordman des sélections à la CAN, connait la valeur des témoignages et de la louange. Il y’a des chemins de croix dans un pays qui attend en vain son système d’assurance-maladie, utile à tous, qui se terminent pour quelques – uns.

Samuel Eto’o et Rigobert Song ont eu bien des points de désaccord. Ils restent toutefois liés, outre leurs trophées avec les Lions, par une chose en commun : leur choix inchangé et peu surprenant pour le candidat – président pour les mêmes raisons.

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Achidi Achu, l’un des tenants du coup de cœur foireux pour les Lions indomptables à la World cup 94 aux USA, à laquelle participait Rigobert Song, ne disait – il pas que : ” politics n’a njangui. You wash my back I wash your own ? “. Traduisez : ” la politique, c’est la tontine. Tu laves mon dos, je lave le tien “…

Dans cet exercice d’apprentissage démocratique aux longs couteaux – hélas -, nous devons retenir que l’indignation n’est pas la chose du Cameroun la mieux partagée, l’évaluation du bilan ou l’insurrection des consciences aussi. C’est peut-être dur, mais ce sera ainsi.

Si nos deux vedettes du foot ont choisi celui qui a tout fait pour l’un et sauve la vie de l’autre, nous pouvons et devons faire le choix de ceux qui voudront se rassembler pour tout faire pour tous et sauver collectivement notre pays.

Chaque Camerounais fera donc son choix en son âme, conscience et marque de reconnaissance…Il se dira aussi que nous n’avons pas les mêmes buts quand les Lions ne jouent pas et qu’en politique, les stars ne sont pas toujours des étoiles.

Auteur: Abdelaziz Mounde