Les malades souffrant des maladies oculaires sont accueillis depuis mercredi 13 avril 2016 à l’Hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY).
L’information aura été peu médiatisée, mais le «téléphone arabe» a fait son effet. Cécile Kenmogne Kamga, septuagénaire, a appris la nouvelle par le phénomène de «bouche-à-oreille», d’après le quotidien national, Cameroon Tribune, paru vendredi 15 avril 2016.
La vieille dame n’a pas voulu louper cette opportunité gratuite. «Je l’ai appris par le biais d’une voisine. N’ayant pas assez de moyens financiers, je me suis dirigée ici pour qu’on m’opère parce que je ne vois presque plus», confie-t-elle.
Ces opérations de cataracte entrent dans le cadre de la préparation du projet Action Lumière financé par la Chine et mis en œuvre au Cameroun à travers le Ministère de la Santé Publique.
L’HGOPY et l’hôpital de Mbalmayo ont été retenus comme cadres des interventions chirurgicales. «Nous les accueillons par ordre d’arrivée et nous avons des fiches sur lesquelles on écrit leurs noms et numéros de téléphone avant de prendre leurs paramètres», explique Véronique Elomo, infirmière à l’HGOPY.
Après l’enregistrement, les patients passent à l’étape de l’acuité visuelle réalisée par le Dr William Nzokou. Cette étape leur permet de déchiffrer les lettres de l’alphabet et des chiffres à partir d’une certaine distance.
C’est au cours de la consultation proprement dite que le mal est confirmé puis le malade est déclaré éligible. «Nous avons déjà enregistré 58 malades et d’ici la fin de la campagne de dépistage, nous espérons atteindre notre quota de 350 malades», indique un responsable de l’HGOPY.
Cette campagne prévoit l’opération de 500 cas de cataractes dont 350 à HGOPY et 200 à Mbalmayo à partir du 14 mai 2016. «Les malades viennent de Yaoundé et des localités environnantes.
Ces opérations vont soulager les malades dans la mesure où hors des campagnes, il faut débourser au moins 150 000 F pour se faire soigner. Nous insistons sur les patients qui ont plus de 50 ans parce que c’est à cet âge que ce mal est plus fréquent», relève le Dr William Nzokou.