Les interventions chirurgicales dites laparoscopiques sont de nouvelles techniques qui ne nécessitent pas l’ouverture du corps du patient. Lundi 15 février 2016 à l’hôpital gyneco-obstétrique et pédiatrique de Douala, les chirurgiens membres du Point Focal Universitaire pour le Développement (PFUD) ont partagé leur expérience en formant les médecins camerounais sur la pratique.
«Avec la laparoscopie, nous avons une meilleure précision du geste opératoire, moins de douleurs post-opératoires, risque infectieux diminué, risque d’adhérence dans le péritoine diminué, peu de complication de la paroi (abcès, éventration), diminution de la durée opératoire, de l’hospitalisation et de l’arrêt de travail», ont expliqué le Dr Basile Essola de la Faculté de médecine de l’Université de Douala, le Dr belge Jacques Landenne et le Dr anesthésiste Félix Engongan.
Selon La Nouvelle Expression du mardi 16 février 2016, toutes les interventions de l’abdomen sont possibles avec la laparoscopie, avec à la clé des résultats nettement meilleurs que ceux de la chirurgie traditionnelle. D’après les explications des experts, 2 à 5 petites incisions de 0,5 à 1 cm sont réalisées sur la paroi de l’abdomen. Du gaz carbonique est introduit sous pression dans la cavité abdominale, ce qui permet de soulever la paroi et de séparer naturellement différents organes. Une camera avec un effet grossissant est introduite dans la cavité abdominale pour la précision des gestes du chirurgien.
L’université de Douala a largement concouru à ce que cette innovation soit possible, avec l’appui de l’Université libre de Bruxelles, la firme pharmaceutique Covidien-Medtronic et bien d’autres. Selon Raymond Lele Tokam du PFUD, «la finalité est d’aider notre pays via la formation des paramédicaux de blocs opératoires. Nous espérons contribuer significativement au transfert Nord-Sud de technologie et appuyer les autorités de la santé dans leur mission d’offrir les meilleurs soins de santé à la population et réduire les évacuations sanitaires».