L'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a déjà pris en charge 731 cas, dont 218 enfants de moins de 5 ans, depuis fin novembre 2022.
En quinze jours, le nombre de cas de choléra a augmenté de "façon préoccupante" dans le Nord-Kivu, selon MSF.
Le centre de traitement du choléra installé dans le territoire de Nyiragongo enregistre entre 50 et 60 cas par jour.
De l'autre côté de la rue, en face de la chefferie de Munigi, dans le territoire du Nyiragongo, dans une clôture à mailles de chaîne, une équipe sensibilise sur le lavage des mains.
Devant la grande porte de l'enclos, Claudine achète du pain pour son enfant malade. Ce dernier a été vite acheminé ici, après avoir présenté des signes de choléra lorsqu'ils étaient au camp des déplacés de Kanyaruchinya.
"Mon enfant vient de finir un sérum et se sent mieux. On nous a acheminés ici, ce matin. La prise en charge est gratuite", dit Claudine à BBC Afrique.
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Plusieurs cas suspects de choléra acheminés dans ce centre proviennent du camp des déplacés.
Cette épidémie est, selon Alain Bishikwabo, un médecin employé par le centre de traitement du choléra à Munigi, un indicateur de la détérioration de la situation humanitaire des déplacés dans la zone.
Depuis mercredi 14 décembre, le général Ndima Constant, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, a déclaré officiellement l'épidémie de choléra dans cette province, précisément dans le territoire de Nyiragongo.
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Il a assuré les populations de la volonté du gouvernement d'éradiquer l'épidémie.
Il risque d'y avoir une "catastrophe", si le gouvernement congolais ne prend pas des mesures en vue de l'éradication de l'épidémie, car les déplacés, parmi lesquels on dénombre des cas de choléra, se rendent à Goma, l'une des principales villes de la zone, avertit Vincent de Paul Rushago, de la Croix-Rouge congolaise.
MSF affirme que l'amélioration de l'hygiène des populations vivant dans les camps des déplacés peut aider à éviter une catastrophe sanitaire.
"Avec l'arrivée massive de déplacés, il y a eu une flambée de cas. Cette situation résulte de la promiscuité et du non-respect des règles d'hygiène", a signalé M. Rushago.