C’était au cours d’une session de formation qui a eu lieu le vendredi 5 février dernier, à l’initiative de la Fondation camerounaise du cœur.
Les élèves et les enseignants de l’école publique bilingue de Fokoué-ville peuvent désormais venir au secours d’une personne victime d’un accident vasculaire cérébral (Avc) et autres maladies cardiovasculaires. A travers une démonstration faite dans la cour de leur école le vendredi 5 février 2016, ils ont été suffisamment outillés sur les techniques basiques de réanimation cardio-pulmonaire. A l’initiative de la Fondation camerounaise du cœur, cette campagne de formation des élèves et enseignants, s’inscrit dans le cadre de son programme « Osez sauver ; j’apprends pour la vie ».
D’après Yves Hako, ce programme permet à la Fondation camerounaise du cœur dont il est l’un des responsables, d’aller au-delà de sa mission de sensibilisation et de se montrer plus pragmatique à travers la formation. Pour lui, vu le nombre de plus en plus croissant des cas de mort subite et d’arrêt cardiaque, il est impérieux que chacun puisse maitriser les gestes qui peuvent être utiles lorsqu’on fait face à un cas d’arrêt cardiaque et qui nécessite une réanimation cardio-pulmonaire.
« Il ne faut pas seulement aller vers quelqu’un qui fait un Avc ; mais il faut surtout savoir quel geste il faut pour que la personne soit sauvée », précise-t-il. En orientant l’un des pans de ses activités vers les jeunes, la Fondation camerounaise du cœur espère que ceux-ci soient non seulement capables de venir en aide à leur camarade en cas de malaise dans la cour de récréation, mais aussi d’être relai de ces précieuses informations dans leur famille.
Jusque-là plus présent dans les zones urbaines, la Fondation camerounaise du cœur voudrait davantage s’ouvrir à la zone rurale. Dans la mesure où, indique Yves Hako, les personnes habitant les zones rurales sont davantage confrontés au manque de formation sanitaire et de spécialistes de la santé pouvant prendre en charge efficacement des éventuels cas d’Avc. Afin d’éviter que les victimes ne décèdent conseille-t-il, il est important d’observer ces gestes ; le temps de les conduire dans un centre hospitalier disposant d’un plateau technique suffisant pour une prise en charge plus sereine.