• La grippe aviaire est de retour
• Selon les éleveurs le gouvernement est responsable
• Il importe les intrants
Depuis le retour de la grippe aviaire dans la région de l’Ouest, les petits éleveurs qui subissent de plein fouet les effets néfastes de cette maladie ont décidé de jeter un pavé dans la marre. Le fait étant que depuis des années c’est le même scenario qui se vit sans que le gouvernement ne veille changer de stratégie. Nous allons remonter au créneau ! Le petit éleveur ne demande qu'à élever ! Il lui faut des intrants que le pays se réduit à importer. Sauf qu'aucun contrôle n'est effectué sur ces produits infectés qui entrent au Cameroun. D'années en années, on reproduit le même scénario et les mêmes causes produisent les mêmes effets. On n'en tire pas les leçons. On demande en vain de travailler à l'autonomisation du pays en intrants. Mais eux, ils travaillent à accélérer les importations.
Or, pendant qu'ils s'enrichissent, les petits éleveurs s'appauvrissent davantage. Sur 1.000 éleveurs classés en 2016, seuls une vingtaine était encore dans le métier. Ils ont été abandonnés. Certains sont devenus des motomen pour nourrir leurs familles. Allez-y comprendre les raisons de la cherté du poulet sur le marché.
L'élevage des poulets ne trouve plus preneur, si ce n'est des exploitations de très petites tailles (moins de 2000 sujets). La faute aux fonctionnaires et commerçants véreux qui importent la grippe aviaire plusieurs fois par an depuis 2016 et que personne ne frappe ! Il est temps que ça cesse ! Louis Marie KAKDEU, Membre de l'ACDIC, l'association Camerounaise pour la Défense des Intérêts collectifs.
Plusieurs mesures ont déjà été prises. Des mesures qui seront coordonnées par le ministère de l'élevage des pêches et des industries animales. Le gouverneur précise dans son communiqué que tout contrevenant s'expose à de graves sanctions. Il a également instruit les sous-préfets, les responsables de la sécurité à veiller au strict respect de ces recommandations qui ont pour mais de limiter au mieux la progression de la maladie. Ce n'est pas la première fois que la région de l'Ouest est ainsi touchée par une épidémie de grippe aviaire dont les conséquences sont parfois énormes pour les principaux acteurs.
Parmi celles-ci : il y'a la mise en œuvre des opérations d'abattage sanitaire d'urgence dans les foyers identifiés, leur destruction par incinération, le renforcement de la surveillance des mouvements des animaux sensibles ainsi que des produits des fermes avicoles sur l'ensemble du territoire de la région de l'Ouest, avec une veille sanitaire, la mise sur pied des opérations de police sanitaire vétérinaire dans tout foyer détecté, le transport des bêtes d'un point à un autre se fera sous haute surveillance, conditionné par la présentation d'un test PCR négatif datant de 48h.