C’est le 14 juin 2011 que le Pr Victor Anomah Ngu est décédé, après avoir mis sur pied un vaccin contre le VIH/Sida. Quatre ans après sa mort, et malgré les controverses qu’ont suscité son invention, le Victor Anomah Ngu hiv vaccin (Vanhivax), continue d’être expérimenté. A la baguette, un certain Henry Bissong assure le relais à la clinique de l’Espoir à Yaoundé, héritage du Pr Anoma Ngu auprès de qui il aura travaillé plus de douze ans.
«Ce vaccin reste très efficace et nous continuons de traiter des patients de VIH, de les transformer du stade de séropositif au stade séronégatif. Nous continuons à expliquer qu’il peut y avoir un vaccin thérapeutique», a confié Henry Bissong dans les colonnes du quotidien Le Jour n°2060 en kiosque vendredi 13 novembre 2015. Rencontré aux Journées d'excellence de la recherche scientifique et de l'innovation au Cameroun (Jersic 2015), à Yaoundé, il a expliqué que le principe du Vanhivax consiste à prélever une infection chez un patient et à préparer son traitement à base dudit microbe.
Très efficace pour les maladies émergentes, Henry Bissong affirme qu’ «entre 2011 et 2015, il y a eu des études internes pour améliorer l’efficacité du Vanhivax. L’objectif, c’est de faire baisser la charge virale. D’après cette étude, sur 55 patients étudiés, on a eu 29 % de cas indétectable ; 83 % avait baissé leur charge virale (…) le Vanhivax est vivant contrairement à ce qui se dit. Une idée ne meurt pas. L’équipe qui travaillait avec Victor Anomah Ngu depuis bientôt 15 ans poursuit son œuvre. On se préoccupe de toutes les maladies virales en fait, notamment l’hépatite B, etc.»
Pour Henry Bissong, il y a plusieurs étapes dans le processus. «Nous avons amélioré la méthode d’observation et la prise des médicaments. Vanhivax est un autovaccin fabriqué à base du virus produit par une personne. L’avantage de ce vaccin, c’est qu’on travaille avec le virus du patient. Avant le vaccin, le patient doit aller au Centre Pasteur pour le marqueur de lymphocyte (Cd4), le système de défense immunitaire et la charge virale».
Henry Bissong assure qu’il y a eu beaucoup d’évolution au niveau de la démarche. «Le Vanhivax soigne, tout dépend de la charge virale, nous nous battons au quotidien pour la réduire. Il y a des protocoles basés sur la quantité de virus, cela nécessité actuellement un jour de préparation». A en croire ce médecin de formation et spécialiste en épidémiologie, l’invention du Pr Victore Anomah Ngu est plus que jamais d’actualité.