Cette enveloppe prévoit 117, 723 milliards en fonctionnement et 89, 783 milliards en investissement. Cette prévision est en augmentation par rapport à la dotation budgétaire 2021 pour un montant de 10,785 milliards en valeur absolue, soit 5% en valeur relative.
La prévention de la maladie (045), la promotion de la santé et la nutrition (046), le renforcement du système de santé (047), la prise en charge des cas (048), la gouvernance et pilotage stratégique du système de santé (049), sont les 5 pro- grammes que le ministre de la Santé publique (Minsanté) compte exécuter en 2022.
En ce qui concerne le Programme 045 qui traite de la prévention de la maladie, l’objectif fixé est de réduire la mortalité prématurée due aux maladies évitables par la prévention, avec une dotation budgétaire de 50,746 milliards.
Il sera question ici, entre autres :
• de réduire l’incidence des maladies transmissibles (notamment le Sida, le tuberculose, le paludisme et les hépatites virales ;
• de réduire l’incidence des maladies tropicales négligées et autres affections, surtout les groupes cibles les plus vulnérables ;
• de renforcer la surveillance et la réponse aux maladies à potentiel épidémique (Covid-19, Choléra, Poliomyélite, méningite, fièvre jaune et autres), aux zoonoses (monkeypox et autres), et évènements de santé publique et notamment, la couverture sanitaire de de la Can Total Energies 2022.
En ce qui concerne le Programme 046 qui s’intéresse à la promotion de la santé et de la nutrition, il est prévu une enveloppe de 3,384 milliards de Fcfa. L’objectif est d’amener la population à adopter des comportements sains et favorables à la santé.
Ainsi, il sera question entre autres d’intensifier la communication et le marketing social en faveur de l’appropriation des pratiques essentielles de santé par les populations et l’acceptation des soins et services de santé conventionnels ; de renforcer les activités visant à promouvoir la sécurité sanitaire des aliments et boissons, les bonnes pratiques alimentaires et à réduire la prévalence de la malnutrition et du retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans.
Renforcement du système de santé
Le Programme 047 est concerné́ par le renforcement du système de santé. Avec une allocation budgétaire de 32,252 mil- liards ce nouveau programme qui a vu le jour avec la Snd30, se propose d’accroître les capacités institutionnelles des structures sanitaires, pour assurer un accès durable et équitable des populations aux soins et services de santé de qualité.
On peut retenir ici entre autres :
• l’amélioration de l’offre de soins et services de santé, à travers le développement des infrastructures et l’acquisition des équipements de qualité pour le relèvement des plateaux techniques avec l’implication des Collectivités territoriales décentralisées (Ctd) ;
• le démarrage de la phase pilote de la Couverture santé universelle (Csu) à travers la sensibilisation,
• la mobilisation et l’enrôlement des populations et des acteurs majeurs du processus ;
• la participation au développement de l’industrie pharmaceutique locale et de la médecine traditionnelle ;
• la mise en place d’un mécanisme d’assurance qualité pour les soins et service de santé ;
• la garantie de la sécurité transfusionnelle en accordant la disponibilité des produits sanguins et dérivés de qualité.
Pour ce qui du Programme 048 qui traite de la prise en charge des cas, une enveloppe budgétaire de 59,470 milliards est prévue et s’attellera en 2022 à réduire la létalité hospitalière et communautaire des maladies et urgences de santé publique, ainsi que la mortalité maternelle infanto-juvénile.
Ce programme s’occupera entre autres, dans le cadre de la santé maternelle et infantile :
• de procéder à la mise en service des Chr, à vocation santé mère et enfant ;
• de la poursuite réhabilitation/construction des pavillons mère-enfant et ses services maternité, notamment dans zones où les taux de mortalité maternelle et infantile sont élevés ;
• l’amélioration des plateaux techniques pour une meilleure qualité et disponibilité des soins néonataux et la vulgarisation de la méthode kangoura pour la prise en charge des enfants prématurés ou de faible poids à la naissance ;
• le renforcement de la mise en disponibilité des kits obstétricaux et d’accouchement ; le renforcement des audits de décès maternels et infantiles, ainsi que les autopsies communautaires dans le cadre général de la Csu.
Lutte contre les faux médicaments
La gouvernance et appui institutionnel au secteur santé est l’intitulé du Programme 049. L’enveloppe allouée à cet effet est de 61,652 milliards. Son objectif est d’améliorer la coordination des services et assurer la bonne mise en œuvre des programmes opérationnels du Minsanté.
Il est envisagé pour cela, entre autres, le renforcement de la gestion des approvisionnements et des stocks pour la mise à disposition des médicaments et autres intrants dans les Fonds régionaux de promotion de santé, dans les formations sanitaires afin d’améliorer l’accès au médicament de qualité dans le cadre de la Csu ; le renforcement de la supervision, du dialogue de gestion et de la coordination à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ; la lutte contre les faux médicaments et le trafic illicite des produits pharmaceutiques et le renforcement de la surveillance du marché.
« Nos priorités demeurent la santé de la mère et de l’enfant, la lutte contre les épidémies et notamment le Covid-19, la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, les épidémies entre autres). Il y a lieu de se doter des moyens nécessaires pour préserver ces acquis et faire mieux encore dans la perspective de l’atteinte des Odd (Odd3).
Nos priorités demeurent la santé de la mère et de l’enfant, la lutte contre les épidémies et notamment le Covid-19, le paludisme, le Vih, la tuberculose et les affections évitables par la vaccination, la recherche des mécanismes, innovants pour le pour le financement de la santé et l’accessibilité des soins et services à travers la mise en place de la phase 1 de la Csu, afin que nul ne soit laissé de côté pour l’atteinte de ces priorités, la mise à niveau des plateaux techniques de ces formations hospitalières existantes ainsi que le recrutement spécial de 5000 personnels de santé sont primordiaux afin de répondre aux paquets minimums d’activités et paquets complémentaires d’activités en vue de leur accréditation pour le Csu », a confié Manaouada Malachie à la fin de son exposé.