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Mortalités maternelle : Les médecins avouent leur impuissance

PregnantWoman Pregnancy

Wed, 28 Oct 2015 Source: cameroon-info.net

Lors d’un atelier de consultation lundi 26 et mardi 27 octobre 2015 sur le mécanisme mondial de financement pour la santé de chaque femme et de chaque enfant, les responsables de la santé ont avoué leur impuissance face au taux élevé des mortalités maternelle et infantile.

Au Cameroun, plus de 6000 femmes décèdent pendant la grossesse ou après un accouchement. A en croire le Quotidien Emergence du mardi 27 octobre 2015, ces chiffres sont donnés par le ministère de la santé à l’occasion de la 9ème conférence internationale sur la santé maternelle, organisée entre le 15 et le 17 septembre 2015.

D’après la responsable des centres intégrés pour le Ministère de la Santé (MINSANTE), «les responsables de la santé du Cameroun avouent leur impuissance à sauver les vies des mères et des enfants dès les premiers moments de naissance». Elle explique que de 1991 à 2001 soit pour une période de 10 ans, « 7000 femmes sur 900 000 continuent de mourir des suites d’accouchement avec à la clé la mort d’environ 50 000 bébés », tire-t-on des colonnes du journal.

Le septentrion est la zone la plus touchée par les mortalités infantile et maternelle. D’après le rapport du MINSANTE, 20% des enfants de moins de 5 ans meurent avant leur cinquième année. Soit environ 191 et 168 décès pour 1000 naissances. Par contre la moyenne nationale est de 122/1000.

Pour le MINSANTE, « le manque de suivi chez les femmes enceintes, la mauvaise hygiène de vie, le non-respect des calendriers de vaccination et des prescriptions médicales sont entre autres responsables de ces mauvais chiffres », apprend-on du journal.

Le plus alarmant, c’est le fait que « 380/400 000 naissance sont des cas de mortalité intra-hospitalière ». Il serait alors plausible de déduire que même après avoir respecté les consignes citées plus haut, les chiffres restent tout de même inquiétants.

Loin de porter cette responsabilité entièrement, Docteur Béas pointe du doigt les femmes qui ne vont jamais en consultation prénatale. « Combien de femmes enceintes vont en consultation tout le temps, bien que l’Etat et le privé ont construit des formations sanitaires ? » s’écrie-t-il. Pour lui 3 retards sont dus à ce phénomène déplorable : le retard d’aller en consultation prénatale ; le retard de se rendre dans une formation sanitaire quand commence la phase du travail et le retard de la prise en charge. Il prône la sensibilisation à l’endroit des femmes à cet effet.

Une plate-forme regroupant les principaux bailleurs de fonds qui interviennent dans 63 pays en développement a été mise en place par le groupe de la banque mondial en septembre 2014. Le Gobal Financing Facility (GFF) est soutenu par André Mama Fouda MINSANTE, les membres du Gouvernement et la directrice de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Source: cameroon-info.net