Paludisme: Inquiétude autour de la distribution annoncée des MILDA

Initialement prévue au mois d’août 2015, la campagne de distribution des Milda (Moustiquaires Imprégnées a Longue Durée d’Action), débute finalement le 27 octobre 2015 dans la ville d’Ebolowa dans la région du Sud.

Une nouvelle, qui est loin de réjouir le quotidien Mutations, qui dans son édition du vendredi 23 octobre 2015, affirme que «cette opération annonce déjà des couleurs en termes de couacs». Pour se justifier, le journal rélève tout d’abord le retard accusé dans le démarrage de cette campagne de distribution.

«Dans sa première phase, elle devait couvrir les régions de l’Est, du Nord-Ouest, du Sud et du Sud-Ouest en août dernier. L’Adamaoua, l’Extreme-Nord devaient être servis en octobre courant. Et en décembre, le Centre, le Littoral et l’Ouest devaient prendre le relai», peut-on lire dans le journal.

«Quelques dysfonctionnement observés dans la chaine d’approvisionnement ont imposé ce dessalage. Mais, qu’à cela ne tienne, tous les moyens ont été mis en oeuvre pour que le temps perdu soit rapidement récupéré», expliquent des sources proches de la distribution dans les colonnes de Mutations.

Autre problème recensé, le dénombrement des bénéficiaires. «Dans mon quartier, j’avais été informé du passage des équipes de recensement. Seulement, j’ai constaté que le dénombrement s’est limité à quelques maisons», soutient un habitant du quartier Nkondengui. Un autre habitant laisse entendre: «je suis à Soa, j’apprends qu’on a recensé les gens alors que je n’ai vu personne. Meme mes voisins n’ont reçu aucune équipe».

Et pourtant, lors de l’annonce de cette opération pour la lutte contre le paludisme au Cameroun, le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, avait dit vouloir éviter les erreurs de la première campagne de 2011. Mais pour le journal, «il faut noter que les habitudes de 2011 semblent avoir la peau dure. Les couacs qui avaient émaillé cette première distribution des Milda qui protègent contre la piqure des agents vecteurs du paludisme ressurgissent».