Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration
La Journée mondiale de la poliomyélite a été célébrée le samedi 24 octobre dernier sur l’ensemble du territoire camerounais. Des messages de sensibilisation, des marches sportives ont été organisées pour cette commémoration. Cette affection ancienne que d’aucuns pensaient disparue, éradiquée, comme le fut la variole à la fin des années 1970 est transmise par un poliovirus.
«Ce virus est hautement contagieux et se transmet par l’intermédiaire de la nourriture et de l’eau contaminées par les matières fécales (excréments) des personnes infectées. Il peut s’écouler de 4 à 21 jours avant que les symptômes n’apparaissent et une personne infectée peut la transmettre à une autre, même avant l’apparition de symptômes », explique le médecin généraliste Patrick Lonang.
L’infection par la polio survient lorsque le virus pénètre dans le corps par la bouche, se multiplie dans la gorge et dans l’intestin, et se propage enfin par l’intermédiaire du sang au système nerveux
central. «À ce stade, le virus attaque les cellules nerveuses, ce qui peut entraîner une paralysie. Cette maladie virale invalidante et mortelle attaque et paralyse le système nerveux et touche surtout les enfants entre 0 et 5 ans », poursuit-il. ?La personne atteinte peut avoir un mal de gorge, des nausées, de la diarrhée, de la fièvre ou des vomissements, ou encore présenter des signes de fatigue. La polio peut être de deux « types ».
«Dans la plupart des cas, les symptômes de la polio non paralytique disparaissent en quelques jours, mais certaines personnes développent une méningite qui est une affection au cours de laquelle l’enveloppe du cerveau s’infecte.
Elle peut être fatale si elle n’est pas soignée à temps », déroule l’infirmière Dolice Ngo Ndong. Les patients atteints de polio paralytique quant à eux présentent des symptômes plus importants. «Au fur et à mesure que le virus se répand dans les nerfs, il détruit les nerfs qui contrôlent les muscles. Cette infection peut devenir fatale si le cerveau et les organes du système respiratoire sont touchés », détaille-t-elle.
En rappel, la polio n’est pas une affection qu’il est possible de soigner, mais dans la plupart des cas, elle est évitable. «La vaccination contre la polio est la forme la plus efficace de prévention », insiste-t-elle. «Les programmes de vaccination de l’enfance et les campagnes de vaccination sont mis sur pied pour protéger les enfants contre l’infection par le poliovirus. Surtout que le nombre d’enfants manqués pendant les campagnes reste supérieur à 5% », rappelle-t-elle.
