« Nous avons cinq mille camerounais qui sont médecins à l’étranger, alors que nous n’avons que quatre mille à l’intérieur du pays », s’indigne dans le document cette organisation professionnelle dont les jugent « préoccupante » pareille situation, surtout dans les zones rurales où « la présence d’un médecin se fait rare ».
L’« émigration croissante » des médecins camerounais est occasionnée par « les conditions de travail difficiles » ainsi que les «salaires qui sont bas et (…) tout ce qui accompagne le salaire pour le confort du médecin », souligne l’enquête.
Le départ des médecins s’est accru avec la double baisse de salaire dans la fonction publique camerounaise en 1993 où certaines catégories de personnel ont perdu jusqu’à soixante pour cent de leurs revenus. Actuellement, le salaire un médecin est d’environ 175 000 francs CFA.
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« Si nous formons cent médecins chaque année à la Faculté de médecine de Yaoundé, et dans d’autres écoles à travers le pays, il y a près de mille jeunes Camerounais qui vont frapper aux portes des Facultés de médecine d’Afrique et d’Europe », indique l’enquête.
Dans l’optique d’arrêter la saignée, l’Ordre national des médecins du Cameroun préconise une revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail des personnels soignants et l’ouverture d’autres facultés de médecine au Cameroun.
Pour l’instant, cette situation pénalise des populations, car, d’après des sources officielles, il y a parfois un médecin pour trente mille personnes.