Le suivi et le traitement des enfants atteints de cette maladie a été la priorité de la célébration de la 3e édition des journées du cœur. Le thème retenu pour l’édition de cette année à savoir «Un cœur sain pour tous les enfants, c’est possible partout», le témoigne à suffisance.
Car, un bébé sur 100 souffre de malformation cardiaque au Cameroun, selon la Société camerounaise de cardiologie (SCC). D’après cet organisme, moins de la moitié des enfants souffrants de cette malformation liée à l’automédication et à l’absence ou à l’insuffisance des visites prénatales, bénéficient d’une opération chirurgicale appropriée du fait de son coût pouvant aller à des millions de FCFA.
Face à ce diagnostic alarmant, la société camerounaise de cardiologie avec l’appui de l’entreprise Eneo a lancé une série de dépistage en fin du mois de septembre dernier sur des élèves de quelques établissements d’enseignement primaire et maternelle de Yaoundé. Pour cette année, c’est l’Ecole publique Mbida d’Anguissa, qui a été retenu pour abriter le lancement des activités marquant cette célébration.
Sur 1002 enfants auscultés, 30 ont présenté des anomalies cardiaques, selon Dr Jérome Boombhi, cardiologue en service à l’hôpital général de Yaoundé. Par ce fait, la SCC entend au-delà de la sensibilisation qu’elle mène depuis 2014 a parcouru les différentes écoles primaires et maternelles à travers le pays pour une campagne de dépistage. Afin de toucher environ 40 000 enfants.
Outre la malformation cardiaque qui est une maladie congénitale, la SCC et l’entreprise Eneo vont également s’attaquer à l’obésité juvénile qui persiste dans 50 à 70% des cas à l’âge adulte. «Un jeune adulte obèse a une espérance de vie diminuée de 13 ans.
Il n’est par conséquent pas moins exposé au risque cardiovasculaire que l’adulte», selon le Pr Samuel Kinguè, président de la SCC. La montée du taux de malformation cardiaque et d’obésité juvénile semble inquiéter les pouvoirs publics.
En présidant le lancement des activités des journées du cœur édition 2015, André Mama Fouda, le ministre de la Santé publique, a dit la volonté du gouvernement à encourager de telles initiatives. Pour sa part, l’entreprise Eneo, qui œuvre depuis 10 ans à la prévention des maladies cardiovasculaires, s’est dit à l’aise avec l’orientation de l’édition de cette année, qui place l’enfant au centre des préoccupations.
D’après le Dr Joseph Dieuboué, médecin du travail au sein de cette entreprise, l’engagement d’Eneo est «une manière de préparer l’avenir sans ignorer la gestion du présent».C’est ainsi que l’entreprise envisage prendre en charge les cas qui se seront avérés très critiques au terme des dépistages.