Un centre d’excellence pour mieux structurer la prise en charge des patients d’oncologie et d’hématologie. Une structure, appelée oncopôle, qui verra le jour à l’hôpital général de Douala. Pour cela, une soirée de collecte de fonds est prévue ce 12 novembre dans la ville. La soirée est organisée par l’association « On Hem le Cameroun » (On Hem pour Oncologie et Hématologie), dont l’équipe constituée de personnels médical et paramédical séjourne en ce moment à l’hôpital général pour sa 8e mission humanitaire. Cela avec le soutien de l’HGD.
L’oncopôle va donc être la suite d’une coopération entre les hôpitaux de Bayonne, de Bordeaux et l’hôpital général de Douala, débutée en 2010. Parmi les fruits du partenariat, on compte notamment la mise en place d’une unité d’hématologie il y a deux ans. Elle offre particulièrement deux « chambres propres », espaces entièrement stérilisés pour patients atteints d’un cancer du sang et ayant une défense immunitaire diminuée, presque nulle.
Avec un taux d’occupation de 100% en 2014 et de 70% cette année. L’ambition avouée pour Marie Cazenave, fondatrice de « On Hem le Cameroun », est de rajouter deux autres chambres. Autre concrétisation, l’ouverture d’un hôpital du jour fonctionnel depuis janvier 2015, avec une fréquence de passage de 12 patients par jour.
Les fonds collectés serviront aussi en partie au financement d’un programme de traitement des patients atteints du lymphome malin non hodgkinien dans un premier temps, étendu sur 5 ans. La tranche sur laquelle l’équipe a décidé de se focaliser se situe entre 20 et 40 ans. Ce programme, l’hôpital du jour, l’oncopôle… sont autant de mesures pour alléger des soins qui se chiffrent en millions de F.
Ce qui rejoint l’un des objectifs du partenariat, comme le rappelle le Dr Carla Araujo, hématologue et présidente de « On Hem le Cameroun » : « L’intérêt de cette mission et de cette association au départ était vraiment de promouvoir l’activité d’oncologie-hématologie à l’hôpital général de Douala, ce qui est une particularité parce que dans les pays africains, la prise en charge des pathologies oncologiques et hématologiques est peu importante en raison du coût de traitement. »
Les autres points importants de cette 8e mission sont l’apport en médicaments et divers matériels médicaux, tout comme la continuation du programme de formation. Une formation qui comporte des échanges d’expériences, sur la base des besoins listés par les médecins locaux eux-mêmes. On n’oublie pas quelques interventions chirurgicales.