VIH-SIDA: 75% des prisonniers reste à dépister

Les autorités publiques espèrent atteindre le taux de 70% à la fin de l’année 2017. À cet effet 160 pairs éducateurs prisonniers ont été formés. Leur rôle sera de sensibiliser les autres détenus.

Le Ministère de la Santé (MINSANTE), le Ministère de la Justice (MINJUSTICE) et les autorités de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé s’accordent pour reconnaître que le taux de détenus dépistés est faible. Un fait qui s’observe aussi dans les autres prisons du Cameroun. «Les données actuelles montrent qu’il n’y a que 22,5% de la population des détenus dépistés.

C’est excessivement faible en 2014. Nous voulons passer à 70% de détenus dépistés, en vue de les mettre sous traitement. Parmi les populations vulnérables, il a été identifié des cibles particulières à savoir les détenus, les travailleurs en entreprise et les réfugiés. Ce sont des milieux où sévit la promiscuité, le brassage de la population d’origines diverses. La prévalence y est très élevée», a déclaré Anasthasie Mvogo du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) à la cérémonie de lancement officiel de la formation des 160 pairs éducateurs détenus de la prison de Kondengui.

Celle-ci a précisé qu’«il faudrait mettre un accent particulier dans ces milieux pour la lutte contre le VIH/Sida. C’est pour cela que nous avons pensé que ce sont les pairs éducateurs qui sont capables de sensibiliser au maximum cette couche de la population pour une adhésion très forte aux dépistages et pour la prise en charge».

Une source interne qui a requis l’anonymat informe qu’au sein de la prison suscitée 7% de détenus qui ont accepté faire le test de dépistage du VIH/Sida sont séropositifs. Et cela justifie l’implication du Groupement de la Filière Bois du Cameroun (GFBC) dans cette session de formation des pairs éducateurs détenus.

Pour ces prisonniers bénévoles qui sont désormais les pairs éducateurs au sein de cet établissement pénitencier, c’est une tâche à louer et qui sera menée à bien. Partant du fait qu’ils vivent au quotidien avec la cible. Ainsi, le message sera beaucoup plus facile à véhiculer.