Yaoundé – Douala: le calvaire continue pour les dialysés

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Tue, 18 Jul 2017 Source: camerpost.com

En dépit de la réception de 4500 kits de dialyse par le Ministère de Santé publique en ce début de mois de juillet 2017, les malades atteints de l’insuffisance rénale continuent à broyer du noir. Ils ont bloqué la circulation sur la voie publique à l’entrée de l’hôpital général de Yaoundé. L’arrivée des forces de l’ordre n’a pas réussi à calmer les ardeurs. Le courroux des dialysés avec CAMERPOST.

Soulèvement des malades dans les grandes métropoles

« M. le ministre pourquoi voulez-vous exterminer les malades hémodialysés ? » « Où sont les 4500 kits dont vous parlez ? » « Déjà trois morts en deux semaines ». Ces messages forts inscrits sur des pancartes ont fait foi de la colère des personnes atteintes de l’insuffisance rénale dans la capitale politique du Cameroun.

Les malades n’en peuvent plus. Raison pour laquelle ils ont manifesté leur mécontentement en barrant la voie publique et l’entrée principale de l’hôpital général de Yaoundé. Ils réclament des soins et accusent le Ministre de la santé publique, André Mama Fouda, de n’avoir pas tenu parole.

D’après Bertrand Balogog, porte-parole des dialysés de l’hôpital général de Yaoundé, les insuffisants rénaux de cette institution hospitalière attendent encore leur part, sur les 4500 kits réceptionnés il y a peu par le Ministère de la Santé publique. Parallèlement, du côté de Douala, les malades peinent à recevoir des soins.

Promesse non tenue du Ministre de la santé publique ?

Tous affirment sans aucun doute que : « concernant les 4500 kits à dispatcher dans les 8 centres d’hémodialyse du Cameroun, ce stock eu égard à la forte demande est insignifiant. Tellement, qu’il ne suffira même pas à dialyser pendant une semaine ». Ils attendent encore d’André Mama Fouda. Lui qui, dans un communiqué daté du 30 juin dernier annonçait l’arrivée par avion-cargo d’une expédition sous une semaine.

Rappelons-le, les malades souffrant d’insuffisance rénale chronique au Cameroun font face depuis plusieurs mois aux affres de la pénurie des éléments composant les kits de dialyse. Une situation due « aux difficultés dans la chaine d’approvisionnement » avait expliqué le ministre.

Privés des séances de soins qu’ils doivent pourtant recevoir en moyenne 3 fois par semaine, certains malades ont déjà succombé sur l’étendue du territoire national. Tandis que pour ceux encore en vie, ils sont dans la psychose totale. Un triste sort quand on sait ô combien la croix est si lourde à porter pour un insuffisant rénal. Et que l’hémodialyse recommandée à tous les malades est la seule bouée de sauvetage.

Source: camerpost.com