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Hôpital régional de Garoua : 4 machines d’hémodialyse sur 8 endommagées

Ces pannes ralentissent le travail du personnel soignant du service hémodialyse

Fri, 17 Dec 2021 Source: L'oeil du Sahel

Ces pannes ralentissent le travail du personnel soignant du service hémodialyse.

Atmosphère calme au service d’hémodialyse de l’hôpital régional de Garoua lors de notre passage en début de mois de décembre. Comme au quotidien d’ailleurs, c’est un service assez calme.qui ne reçoit pas un très grand nombre de personnes.

Créé en 2011, le service d’hémodialyse logé dans un bâtiment neuf et bien aménagé qui offre des soins aux patients qui souffrent d’insuffisance rénale.

Il est subdivisé en plusieurs compartiments dont des bureaux, une salle d’attente, une salle d’eau, deux salles de traitement d’hémodialyse… Cette dernière est équipée de 8 machines d’hémodialyse.

«Nous avons 8 machines qui ont été mises à notre disposition. Cependant il y a 4 machines qui sont capricieuses. La cinquième machine fonctionne de temps à autre. Ce qui fait que nous ne pouvons que compter avec certitude sur 3 machines», affirme Léa Mazakre Sefebe, major du service d’hémodialyse de l’hôpital régional de Garoua.

Cette situation ralentit le travail. «Nous nous battons avec les machines qui fonctionnent puisque certaines pièces endommagées ne sont pas disponibles sur place pour pouvoir pallier à ce problème. Nous sommes obligés de faire plusieurs tours par jour. En moyenne, nous recevons 15 patients par jour. Si toutes les machines fonctionnaient normalement, on ferait juste deux tours sur chaque machine au quotidien. Mais avec 3 ou 4 machines, nous faisons 4 voire 5 tours sur chaque machine par jour», déclare Léa Mazakre.

Constitué en deux groupes de travail, c’est avec beaucoup de détermination et d’affection que le personnel du service hémodialyse se voue à la tâche pour satisfaire leurs patients même si cela implique plus d’heures de travail.

Le service d’hémodialyse de l’hôpital régional de Garoua reçoit des patients qui souffrent de problèmes rénaux. Il peut s’agir d’une insuffisance rénale aiguë, chronique ou de la consultation néphrologique. La dialyse qui est une épuration extra-rénale aide les personnes dont le rein ne filtre plus normalement les déchets à les enlever mais également l’excès d’eau.

Pour les personnes qui souffrent d’insuffisance rénale aiguë, «au terme de quelques séances de dialyse, on fait des contrôles. Si ça évolue bien, le malade fait encore quelques séances. Il a en effet des chances d’être guéris. Et, dès qu’on constate que c’est le cas, on le libère. Par contre pour les cas chroniques, il faut continuer avec les séances d’hémodialyse. La plupart des patients font deux séances d’hémodialyse par semaine à cause des problèmes financiers», affirme Léa Mazakre Sefebe, major du service d’hémodialyse de l’hôpital régional de Garoua.

Subventionnés par le gouvernement Camerounais, les séances d’hémodialyse reviennent aux malades à un prix de 5000 Fcfa au lieu de 110 000 Fcfa. Cependant, d’autres dépenses supplémentaires pèsent sur les patients surtout au début du traitement « Lorsque le patient vient d’arriver, il faut lui poser un abord vasculaire. Il peut s’agir d’un cathéter ou d’une fistule selon qu’il s’agisse d’une insuffisance chronique ou aigüe.

C’est grâce à ce dispositif que la filtration du sang se fait. Il doit en principe être changé toutes les 48 heures mais faute de moyen, nous avons des patients qui se retrouvent en train de faire un, deux, trois mois avec un cathéter. Un cathéter coûte environ 50 000cfa. On est obligé de le changer lorsqu’une thrombose veineuse profonde du membre survient. Si non cela a des conséquences sur le patient et engendrent des frissons, des œdèmes et bien d’autres», ajoute la major du service hémodialyse.

168 patients ont été enregistrés au service d’hémodialyse de Garoua depuis le début de l’année 2021 selon le major de ce service Léa Mazakre Sefebe, Parmi ces patients, la tranche d’âge la plus touchée est 40 ans et plus. Il s’agit généralement des personnes qui souffrent de maladies cardiaques.

Les hommes sont les plus touchés avec un ratio de 7 hommes sur 10 malades. A date du 6 décembre 2021, 37 malades étaient pris en charge au service hémodialyse car parmi les 168 enregistrés, plusieurs ont été déclarés guéris et d’autres ont été transférés. On dénombre également parmi eux des décédés et des personnes qui ont abandonné.

Source: L'oeil du Sahel