Les commentaires vont bon train dans les milieux jeunes depuis la publication de la liste des 9 candidats retenus par le Conseil électoral d’Elections Cameroun (ELECAM).
L’électorat camerounais est convié aux urnes pour le 7 octobre 2018 en vue de l’élection du président de la République. Parmi les candidats en lice, le président sortant Paul Biya. En face de lui, 8 autres candidats pour le poste de président de la République au soir du 7 octobre prochain. Dans la région de l’Adamaoua, à Ngaoundéré notamment, les jeunes sont de plus en plus courtisés par les candidats : Me Akéré Muna, le Professeur Maurice Kamto, le Professeur Nkou Mvondo avec le port étendard de son parti Cabral Libii…
Dans les rues de Ngaoundéré, les commentaires vont dans tous les sens. Pour Yaya, jeune étudiant rencontré à l’entrée d’un service public alors qu’il constituait son dossier pour un concours de l’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENAM), «tous les candidats de l’opposition ne m’inspirent pas confiance. Je préfère habiter avec un diable qu’on connait que de se faire inviter par un ange qu’on ignore».
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Comme Yaya, ils sont nombreux ces jeunes qui n’attendent pas beaucoup des candidats en course à Etoudi. Pour Abel, jeune sans emploi, «personne d’entre eux ne va récréer le Cameroun. Il faut au camerounais un président prêt à les écouter et non ce genre de président qui attend que la situation atteint des niveaux inquiétants avant de réagir. Ce genre de président n’est pas de nature à diriger notre pays».
Une autre catégorie de jeunes est celle qui s’inscrit dans la logique du changement. Ils ne manquent pas de s’exprimer sur la question et disent faire plus confiance à la jeunesse. Aissatou, jeune licenciée en Sciences économiques à l’université de Ngaoundéré estime qu’il est temps que la jeunesse prenne le pouvoir.
«C’est avec beaucoup d’admiration que j’écoute mon papa lorsqu’il nous parle de la transition qui a eue lieu à la tête du Cameroun en 1982. Je voudrais aussi raconter une histoire pareille à mes enfants. Les jeunes camerounais sont talentueux, si on les appelle «Fer de lance du pays», ça veut dire que le développement du pays peut aussi passer par un président jeune, moins de 40 pourquoi pas», explique-t-elle.
Pour Ngarledji, moto taximan dans la ville de Ngaoundéré, «le futur président de la République doit mettre un accent sur la sécurité dans nos villes, car nous les moto taximen, nous sommes victimes des agressions. La paix doit revenir dans ce pays. Nous sommes fatigués d’entendre qu’on a tué nos frères à Bamenda, Maroua ou on a arrêté des bergers dans l’Adamaoua. Celui qui sera élu président doit aussi penser à nous les moto taximen».
Dans la ville de Ngaoundéré, bien que des caravanes populaires ne sont pas encore organisées à l’exception de celles de Me Akéré Muna et Maurice Kamto tenues en début du mois de juillet dernier, partout, l’heure est à la définition des stratégies pouvant attirer le plus d’électeurs.
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Pour les responsables des comités de base du RDPC, l’une des méthodes utilisées par ces temps de vacances est l’organisation des championnats de vacances de football et autres disciplines sportives autour desquels ils profitent pour faire passer le message. Celui-ci part de l’invitation au retrait des cartes d’électeurs auprès des postes d’enrôlement repartis dans tous les arrondissements de la région.
En attendant le lancement de la campagne proprement dite et sous réserve du repêchage de nouveaux candidats par le Conseil constitutionnel qui statue sur les pétitions déposées et requêtes déposées, et à jour j- 55 de l’élection du 7 octobre, les représentants des partis politiques en lice dans l’Adamaoua peaufinent déjà les stratégies afin de célébrer leur candidat au soir de la publication des résultats de la présidentielle du 7 octobre prochain.