• Le député demande un audit de l’Assemblée
• Une guéguerre oppose Cavaye Yeguie et Gaston Komba
• Un conflit d’intérêt
L’Assemblée nationale est secouée par des divisions internes qui donnent l’impression d’être une guerre où chaque belligérant veut défendre son intérêt. Mis au courant de cette situation, le député du Social Democratic Front exige un audit à l’Assemblée nationale.
« On parle d’une brouille autour de la signature d’un contrat d’assurance. Le SG de l’Assemblée nationale aurait refusé de céder à la pression de reconduire le contrat de l’ancienne compagnie d’assurance.
Celle-ci n’a pourtant pas été retenue dans la short liste dressée par la commission des marchés d’assurance qui est présidée par un des vice-présidents de l’Assemblée nationale. Il y a également des problèmes liés aux missions fictives et à la gestion interne entretenues par des clans mafieux et familiaux qui pullulent et qui siphonnent de façon bestiale l’argent du contribuable mis à la disposition de l’Assemblée nationale dans le cadre du budget de l’État », écrit Jean Michel Nintcheu.
Le député dénonce une violation du règlement intérieur. « Sur la décision de suspension, le Règlement de l’Assemblée nationale précise que la décision de nomination ou de suspension d’un SG de l’Assemblée nationale doit faire l’objet d’un arrêté après approbation ou avis favorable des membres du bureau de l’Assemblée nationale au cours d’une réunion. Cette procédure n’a manifestement pas été respectée puisqu’il me revient que la réunion du bureau se tiendra le 7 février prochain ». Selon lui, « Il est évident, de mon point de vue, que la suspension du SG n’a pas respecté la procédure en la matière. Que dire de la passation technique de service opérée à une vitesse éclair entre le SG suspendu et le SG intérimaire? Le SG suspendu a été nommé par un arrêté du Bureau du 14 avril 2020. Il faut un autre arrêté du Bureau pour le suspendre, parallélisme des formes oblige. Ce qui n’est pas le cas. On a l’impression que la mafia veut très rapidement effacer les traces des dossiers compromettants avant qu’il ne soit trop tard. De ce fait, le PAN a opéré là un passage en force scandaleux et illégal ! », ajoute le député du Wouri.
Tout en citant une pléthore d’autres griefs, le deputé du SDF pense qu’ « il faut auditer les comptes de cette institution pour démêler l’écheveau des missions fictives et des avantages indûs accordés à certains. L’immunité parlementaire ne signifie pas impunité pour des crimes économiques.
Seul un audit indépendant établira si le SG est coupable ou pas des faits qui lui sont reprochés. Pour ma part, il y a tout de même des choses tirées par les cheveux dans les griefs qui lui sont reprochés et qui ont été publiés par la presse ».