Brouille au RDPC: farouches affrontements entre les cadres à Sangmelima

Biya RDPC Scrutin Le maire André Noël Essiane et Clotaire Engaba s'affrontent régulièrement à Sangmelima

Tue, 7 Aug 2018 Source: Quotidien L’Epervier N° 1164

Le chef-lieu du département du Dja-et-Lobo serait devenu le ring qui abrite un catch politique entre le maire André Noël Essiane et Clotaire Engaba, son adversaire politique aux derniers renouvellements des organes de base du Rdpc.

Au moment où tous les patriotes se mobilisent pour faire échec à la campagne de déstabilisation contre le régime Biya, certaines élites du département du Dja-et Lobo et de la ville de Sangmelima semblent plus que jamais accrochées prioritairement à la défense de leurs intérêts.

Leurs antagonismes ne portent pas seulement atteinte aux intérêts du chef de l’Etat et du Rdpc, son parti, mais aussi, aux intérêts vitaux des populations en paralysant le développement de la ville. Sangmélima, la coquette, prend de plus en plus l’image d’une cité dévastée. Les visiteurs et les populations locales ne peuvent que s’habituer à cette triste réalité. Le Magistrat municipal, en la personne de André Noël Essiane et son challenger politique, Clotaire Engaba, sont considérés comme les premiers responsables de la dégradation irréversible de l’image du chef-lieu du département natal de Paul Biya.

Dans leur combat, corps à corps, chacun serait soutenu par un clan et un parrain. Le maire André Noël Essiane compterait bénéficierait du soutien du Secrétaire général du Sénat, le très controversé Michel Meva’a Meboutou, pendant que Clotaire Engaba serait soutenu par un membre du gouvernement reconnu par sa fidélité au chef de l’Etat.

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La source du conflit entre les deux hommes serait le contrôle à long terme de la mairie de Sangmelima et le contrôle de tous les organes de base du Rdpc dans l’arrondissement de Sangmelima. Mais pendant que les deux éléphants se livrent à un combat acharné, ce sont les arbustes notamment les populations qui trinquent un nectar amer dans le calice des désillusions.

Une ville abandonnée

Les élites se déchirent, pendant ce temps, la ville de sangmelima est envahie par la broussaille, l’insalubrité et infestée par une insoutenable pollution. Entre l’urbanisation désordonnée et anarchique, les rues qui sont jalonnées de nids-de-poule et les montagnes d’immondices qui meublent le triste décor, les populations qui croyaient qu’avec André Noël Essiane, le chef-lieu du département du Dja-et Lobo allait enfin se débarrasser de ses vieux habits de l’ère coloniale, ne savent plus à quel Saint se vouer.

La ville qui, jadis, était un exemple de salubrité urbaine au Cameroun, manque d’eau potable, d’électricité dans plusieurs quartiers, d’un véritable plan d’urbanisation et un déficit de moyens de lutte contre l’insalubrité. Le maire André Noël Essiane est accusé de ne pas prendre en compte es nombreuses doléances des populations, promis lors de ses précédentes campagnes électorales. Il se limite à l’achat des tracteurs(10) dont personne ne sait dans quelles routes ces engins pourraient circuler. Même si le premier Magistrat de la commune de sangmelima se targue d’avoir été le premier maire à installer les panneaux solaires dans sa cité, il ferait semblant d’ignorer que plusieurs ampoules ne fonctionnement plus et que cette opération qui ne comble pas les attentes des » populations s’avère foireuse.

La permanence du Rdpc qui devrait être au centre de toutes les attentions dans un état d’abandon et ne recevrait que quelques pinceaux de peintures à l’annonce d’un grand évènement.

Insécurité et détournement des projets

La ville de Sangmelima qui était à l’abri des actes de grand banditisme, connait sa spirale infernale de violences qui est ponctuée de vols, de viols de femmes et de nombreuses agressions de jour comme de nuit. La ville ressemble à un dépotoir parce que tous les projets de développement qui lui seraient destinés iraient vers Mvagan. Meyo Adjore et d’autres localités où sont nées les élites qui pensent éternellement à elles-mêmes et jamais à leurs populations. Pourquoi cet égocentrisme exacerbé ? Pourquoi cette perversité ? Pourquoi cette trahison à l’endroit du chef de l’Etat qui ne lésine sur aucun moyen pour le développement harmonieux du Cameroun ?

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Sangmelima, la coquette, serait devenue la risée de tous les visiteurs qui se posent la question de savoir pourquoi la grande ville natale du chef de l’Etat ne s’arrime pas au développement de l’ensemble du pays.

Le diviseur « roublard»

Derrière le maire André Noël Essiane, les populations de la ville de Sangmélima verraient la fugitive silhouette de Michel Meva’a Meboutou qui ne servirait que les intérêts de sa fa- mille, comme le démontre l’envahissement du secrétariat général de la chambre haute par ces derniers. La seule question qu’on entend dans les rues de Sangmélima est de savoir les raisons du chef de l’Etat de maintenir à de hautes fonctions de l’Etat les élites de la région du Sud en général et du département du Dja-et Lobo en particulier.

Ainsi, après avoir semé la cacophonie à l’Assemblée nationale et pendant qu’il est actuellement au centre de toutes les zizanies au Sénat, l’insatiable Meva’a Meboutou serait l’instigateur de tous les conflits politiques qui minent la ville de Sangmélima, car tous ceux qui ne le soutiendraient pas dans ses manœuvres de division, seraient immédiate- ment considérés comme ses ennemis, même quand ils servent fidèlement les institutions.

A suivre.

Source: Quotidien L’Epervier N° 1164