Suite à la déclaration du président français à Yaoundé le 3 juillet dernier, concernant l’ouverture des archives historiques du Cameroun, le président de l’Union des populations du Cameroun (UPC) s’exprime afin de donner la posture officielle de la formation politique qu’il dirige. Dans une interview accordée au quotidien Mutations en kiosque ce mardi 14 juillet 2015, Bernard Ouandji exprime son soulagement et celui des membres de son parti.
«Suite à la déclaration du président français, dit-il, beaucoup de militants et surtout des anciens combattants et prisonniers politiques sont venus me voir ou m’ont appelé. Tous se sentent soulagés. Jusqu’à cette déclaration, on nous taxait de tous les noms d’oiseaux, rebelle, maquisard etc. D’une génération à une autre, les militants de l’UPC ont été victimes de l’ostracisme, qu’ils soient fonctionnaire sou commerçants».
À titre d’exemple, Bernard Ouandji relate: «La France avait depuis longtemps installé à la Présidence de la République un ordinateur hyper puissant qui nous tenait à l’œil, un Clay. C’est à cause de ces fichiers que ma liste aux législatives du 30 septembre 2013 a été éliminée, car deux anciens maquisards y figuraient comme candidats ; même l’amnistie de 1990 n’avait pas effacé les fichiers estampillés Rouge».
Le président de l’Union des Populations du Cameroun affirme aussi avoir eu des échanges épistolaires avec l’Elysée depuis l’année 2012: «Le président français m’a répondu dès le 15 novembre 2012 : pour la première fois, un président de la République française écrit au président de l’UPC es qualité. Mon bureau était ému et ce fut le déclanchement de la normalisation des rapports entre la France et l’UPC, par voie diplomatique».
Interrogé sur le sujet des réparations, Bernard Ouandji estime que le plus important était de «laver le nom de la famille dans l’Honneur».
Et de conclure: «La déclaration du Président français le 3 juillet rétablit l’UPC dans son rôle légitime lors du processus d’indépendance de notre pays : c’est nous les indépendantistes. Nous sommes fiers».