Chaque jour que Dieu fait, Calixthe Beyala fait une apparition sur les réseaux sociaux. Le plus souvent, c’est pour s’en prendre au parti au pouvoir camerounais.
Soit, elle dénonce le vol dans les caisses de l’Etat, soit elle dévoile des coups foireux qui se trament dans les coulisses du pays.
« Les dirigeants camerounais sont fortiches : ils ruinent un peuple, ensuite ils lui apportent la facture. Sans doute sont-ils certains que personne ne mouftera ? Dans les autres pays du monde, ces dirigeants voleurs auraient pris la fuite », a-t-elle écrit le 9 janvier dernier.
Et c’est ainsi tous les jours. Pour Michel Ngatchou, toutes ces publications sur les réseaux sociaux n’est qu’une pure et simple mascarade : « Je ne sais pas pour vous mais pour moi Calixthe Beyala est fausse. Je n’y crois pas un seul instant à ses sorties qui inondent la toile ».
Beaucoup pensent comme le journaliste. Même le défunt Mongo Beti qui a connu la romancière dans le temps avait affirmé qu’elle est une opportuniste et arriviste. « C’est la fille qui veut arriver. Quand un écrivain africain arrive en France et que son premier soin est de se faire des amis à droite pour se faire offrir des HLM à Paris, se faire des amis au RPR, se faire des amis dans l’entourage du maire, ça veut dire que pour moi que c’est quelqu’un qui n’est pas sain, qui n’est pas un militant ».
Calixthe Beyala était connue pour être proche du clan Biya. Mais aujourd’hui, elle a retourné sa veste. Peut-être, a-t-elle été mise à l’écart, d’où ses nouvelles prises de position ?