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Crise anglophone : 73 attaques à la bombe enregistrées en 3 ans

Il s’agit des attaques à l’Engin explosif improvisé

Mer., 23 Févr. 2022 Source: www.camerounweb.com

Il s’agit des attaques à l’Engin explosif improvisé (EEI)

Enregistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

Le décompte a été effectué par les Small Arms Survey

Le rapport vient de tomber. Ce dernier traduit à suffisance la gravité du conflit séparatiste des régions anglophones. Selon le décompte effectué par les Small Arms Survey (SAS), un centre d’excellence en matière de recherche sur les armes légères et de petits calibres basé à Genève, en Suisse. En trois ans (2019-2021), au moins 73 attaques à l’Engin explosif improvisé (EEI) ont été enregistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où sévit une guerre séparatiste depuis 2017. D’après l’étude menée par ce centre que Camerounweb.com a consultée, les attaques à l’EEI sont allées crescendo. Ainsi, en 2019, six attaques ont été enregistrées, 21 attaques en 2O20 et 44 en 2021.

La géographie de ces attaques indique également que six villes ont déjà été touchées : Bamenda, Yaoundé, Buea, Bali, Limbe et Mbengwi.

« Les données de terrain indiquent que sur les 73 incidents attribués aux indépendantistes, 40 ciblaient des civils, 29 contre les convois de l’armée et 4 contre les installations de forces de police ou des check-points », rapporte l’étude.

Sur les origines et les circuits de ravitaillement des composants des EEI utilisés dans cette guerre, le SAS révèle que si les arsenaux du Nigeria sont la principale source d’approvisionnement, des circuits locaux ont été identifiés. « Des magasiniers de l’armée camerounaise ont été interpellés pour leur collusion avec les indépendantistes anglophones », révèle l’étude.

Depuis quatre ans, les violences se poursuivent au Cameroun anglophone. Dans cette région placée sous protectorat britannique jusqu’en 1961 et rattachée à la partie francophone du pays au moment de l’indépendance, la pratique de l’anglais et la culture anglo-saxonne sont restées majoritaires. Une spécificité qui a souvent donné lieu à des revendications autonomistes, voire séparatistes.

Fin 2016, une mobilisation pacifique d’enseignants et d’avocats a été durement réprimée par le régime, entraînant un durcissement de la mobilisation, et son passage progressif à l’insurrection armée. Le 1 octobre 2017, une République d’Ambazonie est déclarée.

Aujourd'hui, chaque partie campe sur ses positions et le Grand dialogue national initié en 2019 par le régime de Paul Biya (au pouvoir depuis 1982) n’a pas donné les résultats escomptés.

Source: www.camerounweb.com