Le président du Conseil électoral, Enow Egbe Abrams a recommandé aux nouveaux responsables, une gestion saine des fonds publics.
Après la publication hier lundi 28 mai 2018 au journal du 17h de la radio d’Etat des décrets présidentiels portant nomination d’Erik Essousse et Abdoulkarim respectivement Directeur général et Directeur général adjoint des Elections, les heureux élus et les membres du Conseil électoral se sont retrouvés dans la nuit de ce même lundi au siège d’ELECAM à Yaoundé.
Cette rencontre dans l’urgence avait pour but d’installer dans leurs nouvelles fonctions le DG et le DGA. La cérémonie s’est tenue en l’absence du DG sortant Abdoulaye Babale. Ce dernier qui a été débarqué par le Chef de l’Etat à la suite des accusations de faute de gestion et des soupçons de détournement, est porté disparu alors que des discrétions font croire que la police judiciaire est à ses trousses. Le cabinet du DG des Elections et le bureau de la Division des Affaires administratives et financières demeurent sous-scellés.
Avant de les déclarer installés dans leurs nouvelles fonctions, le président du Conseil électoral Enow Abrams Egbe a invité les nouveaux responsables à une gestion saine des fonds publics, tout en œuvrant pour le retour d’un climat social apaisé au sein d’ELECAM…
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Âgé de 67 ans, Erik Essousse connait bien la maison ELECAM où il a occupé le poste de DGA pendant dix ans. Originaire de Yingui, un arrondissement du département du Nkam , Région du Littoral, ce haut commis de l’Etat, a occupé entre 1983 et 2008, divers postes de responsabilité au ministère de l’administration territoriale et dans les services du Premier ministère.
Avant la création d’un organe indépendant pour l’organisation des élections au Cameroun, Erik Essousse Directeur adjoint des Affaires politiques au Ministère de l’Administration territoriale en 1990 et Sous-Directeur des Elections au Ministère de l’Administration en 1996, a été au cœur de l’organisation des scrutins dans son pays. Il est d’ailleurs accusé par l’opposition d’être de ceux qui ont contribué à perpétuer le régime Biya au pouvoir.
Abdoulkarimou, la cinquantaine bien sonnée, est aussi un habitué des affaires électorales. S’il va découvrir la maison ELECAM, il a été pendant longtemps au cœur de l’organisation des élections au Ministère de l’administration territoriale au point de publier un livre sur « la pratique des élections au Cameroun 1992 – 2007, Regards sur un système électoral en mutation ». L’expert des questions électorales a été le bras droit de Marafa Hamidou Yaya pendant que ce dernier trônait à la tête du Ministère de l’administration territoriale.