Au-delà de leur faible représentativité constatée dans les listes de candidatures aux différentes élections, on constate également que les femmes camerounaises ne sont pas les plus nombreuses à aller s’inscrire sur les listes électorales. Quelle explication à ce décalage ?
De nombreuses pesanteurs expliquent ce qui semble être un désintérêt pour ce processus. Elles sont socio-culturelles et parfois politiques. Pourtant des campagnes spécifiques de sensibilisation ont souvent été menées par l’organe chargé du processus électoral et référendaire en faveur de cette frange de la population pour l’inciter à s’inscrire sur les listes électorales.
Ce fut le cas en mars dernier, mois consacré à la célébration de la journée internationale de la femme. Pour les plus jeunes, cette campagne a été organisée le mois d’avant lors de la célébration de fête nationale de la Jeunesse.
Une mobilisation s’avère aujourd’hui nécessaire pour renverser la tendance et arriver à un plus grand nombre de femmes inscrites sur les listes électorales. Une mobilisation qui concerne tous les acteurs du processus électoral.
D’Elections Cameroon aux partis politiques, principaux bénéficiaires des suffrages lors des élections aux composantes de la société civile toujours très prompte à demander une plus grande représentativité des femmes dans les sphères de décision. Il s’agit également de dépasser les pesanteurs qui freinent les inscriptions des femmes et des jeunes filles ayant atteint la majorité électorale sur les listes électorales.
Les femmes sont aujourd’hui des acteurs politiques à part entière qu’il convient dorénavant de prendre en compte. Au-delà de leur présence massive aux meetings et autres rencontres organisées par les partis politiques, les associations, il est important que leur présence soit également ressentie sur les listes électorales.
Ce qui devrait sans doute leur permettre de peser d’un poids plus important lors de la constitution des listes de candidatures lors des différentes et faciliter l’atteinte du quota de 30% réclamé par les différentes associations de défense de leurs droits. Cela apparaît d’autant plus important qu’en tant qu’acteurs politiques, les femmes ont souvent démontré leur capacité à mieux appréhender les problèmes et à y apporter des solutions.