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Election sénatoriale: suspense autour des listes des candidats

Il y a suspense autour des listes des candidats

Thu, 2 Feb 2023 Source: Confidentiel N°162

Pour cette troisième mandature des sénatoriales, l’on a pu constater que sur les sept formations politiques représentées au Sénat, seul le parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a réussi à cristalliser l’attention. D’ailleurs, la réunion du 20 janvier dernier présidée par son secrétaire général, Jean Kueté au Palais des Congrès a fixé le cap des investitures.

Mérite, conviction, représentativité et respect de la loi. Telles sont les grandes lignes qui ont guidé les investitures des sept candidats titulaires et des sept suppléants par région. Ces modalités étaient contenues dans une circulaire du président national du RDPC. Dans ce texte signé le 18 janvier 2023, le président Paul Biya a souligné la qualité de membre susceptible de représenter valablement son parti politique aux élections du 12 mars prochain.

« Le parti accorde son investiture aux militantes et militants méritants, convaincus et convaincants, aptes à le représenter valablement au Sénat, remplissant les conditions individuelles et collectives internes et obéissant aux critères définis par la loi » a-t-il indiqué.

Il faut dire qu’au terme du dépôt des dossiers de candidatures auprès d’Elections Cameroon, le 28 janvier dernier, 13 formations politiques ont manifesté leur intention d’obtenir des sièges par voie électorale au Sénat. Il s’agit du RDPC, l’UPC, le PCRN, l’UMS, l’UDC, la JDC, le SDF, l’ANDP, le FSNC, le MDR, l’UNDP, le FDC et l’UCDI. Ces partis politiques sont en lice pour la conquête des 70 sièges à pourvoir par élection au Sénat. Mais notons que seul le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est en compétition dans les 10 régions du Cameroun. Par ailleurs lors du dernier scrutin sénatorial, il avait remporté 63 sièges sur les 70.

Pour conserver donc sa place de leader au sein de la Chambre haute du Parlement, le RDPC s’est déployé sur l’ensemble du territoire. Dans la région du Sud-ouest et dans le Sud par exemple, le parti n’a pas de concurrent. A l’Est, seule l’UNDP est en course contre le RDPC. Dans la région du Littoral, le parti au pouvoir aura deux challengers à savoir le PCRN et l’UPC. Dans le Nord, le FSNC et l’UNDP tenteront de ravir la vedette au RDPC. Dans l’Adamaoua, trois partis s’opposent au RDPC dont l’UNDP, l’UPC et le SDF.

A l’Ouest, c’est l’UPC, l’UDC et l’UMS qui forment le trio pour tenter de renverser le RDPC. A l’Extrême-Nord, quatre partis sont à la conquête des 7 sièges. Ce sont le RDPC l’ANDP, le MDR et l’UNDP. Par ailleurs, la région du Centre est celle qui enregistre plus de partis politiques en compétition. Il s’agit de cinq partis à savoir le RDPC, la JDC, le FDC, l’UCDI et l’UPC. Notons qu’en dehors du RDPC qui est présent partout, l’UPC et l’UNDP le sont dans quatre régions, le SDF dans deux régions.

Le reste de partis politiques sont enregistrés dans une seule région. Rappelons qu’au terme du dépôt des déclarations de candidatures, le conseil électoral d’Elecam procède au tri, à la vérification des pièces à fournir et des conditions à remplir. L’organe en charge de l’organisation matérielle des élections dispose ensuite de 15 jours pour rendre publique les listes de candidats acceptées et rejetées. Aux termes de l’article 131 alinéa 1 du code électoral, cette publication se fera au plus tard le 12 février 2023.

Soulignons que pour être investi par le RDPC, il fallait être un militant actif ou militante active du RPDC ou de l’une de ses organisations spécialisées. Il fallait aussi être à jour de ses cotisations et en être acquittées régulièrement depuis la dernière élection des sénateurs et sénatrices. Non seulement il fallait remplir les conditions de discipline requises, mais il fallait également avoir deux candidats titulaires et deux candidats suppléants âgés de 40 à 50 ans dont une femme titulaire et une femme suppléante. Il faut rappeler que ces conditions obéissent aux articles 156 à 163 et l’article 220 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012.

A ce parti majoritaire qu’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, un nouveau parti d’opposition est lui aussi très actif surtout à l’Assemblée nationale. Il s’agit du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) qui en est à sa première participation aux sénatoriales. Carole NOUKWA La convocation du corps électoral par décret présidentiel le 13 janvier dernier, a permis aux états-majors des différents partis politiques de se concerter afin d’investir leurs candidats.

Source: Confidentiel N°162