La question de la participation des anglophones, réfugiés au Nigeria en raison de la situation de crise que connait leurs régions d’origine, est actuellement en examen au sein d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des élections. Cette possibilité, soulevée par un membre du bureau d’Elections Cameroon au cours d’une visite à Kumba, a été confirmée par des responsables dudit organe à Yaoundé.
Peu d’informations ont filtré sur le procédé qu’Elecam pourrait utiliser pour atteindre cet objectif. L’on sait néanmoins qu’une mission pourra être envoyée dans les différents camps de réfugiés camerounais. « Vous savez qu’Elecam fait voter les camerounais de la diaspora. Alors, pour ces réfugiés aussi, nous ferons le nécessaire pour qu’ils puissent s’enregistrer et participer au scrutin », explique un agent d’Elecam à journalducameroun.com.
De manière pratique, Elecam entend ainsi organiser des descentes pour enregistrer les citoyens en âge de voter sur les listes électorales. Les jours de scrutin, des bureaux de vote spécifiques pourraient être disposés à la portée de ceux qui ont le droit de voter.
Selon le HCR, les réfugiés camerounais au Nigeria se trouvent principalement dans des camps de ladite agence et de l’Ong Médecins sans frontières situés à Utanga, Amana, Up Ranch, Ikom et Agborkim Waterfalls. L’ambition d’Elecam de faire participer les citoyens camerounais réfugiés au Nigeria, vient mettre fin à certaines rumeurs qui circulaient dans les régions anglophones, notamment dans le Sud-Ouest. Celles-ci laissaient entendre que les destructions enregistrées dans certains villages et l’exode massif qui s’en est suivi, étaient des stratagèmes du gouvernement pour empêcher aux habitants de voter pour un candidat qui ferait respecter la nature bilingue du pays.