Conventions et congrès, mobilisation en vue des inscriptions sur les listes électorales animent déjà ce début d'année electorale.
Samedi prochain à Bamenda, le Social Democratic Front (SDF) tient une importante session de son Comité exécutif national (NEC). Cette instance de décision de la principale formation politique de l’opposition camerounaise pourrait bien être l’ultime avant la Convention annoncée pour le mois de février prochain. Une convention du SDF qui devrait amener le parti à fixer le cap sur les prochaines échéances électorales annoncées dans son message de fin d’année à ses compatriotes par le président de la République.
Cette convention du parti intervient après les opérations qui ont notamment permis au parti de renouveler ses organes de base. Le SDF n’est pas seul à se déployer dans la perspective des prochaines échéances électorales.
L’Union des populations du Cameroun (UPC) l’y a précédé depuis le mois d’octobre dernier avec l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante, conduite désormais par Habiba Issa. L’élection à la présidence de l’une des plus vieilles formations politiques est intervenue à l’issue d’un processus de mise en place des différentes structures de base. Le parti envisage en outre des descentes sur le terrain.
Autre formation politique qui a procédé à la tenue d’une convention élective, c’est l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès. L’ANDP a ainsi renouvelé son bail de cinq ans à Hamadou Moustapha à la tête de cette formation politique en novembre dernier.
Du côté de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), c’est vers la mobilisation des militants pour les inscriptions sur les listes électorales que le parti conduit par Adamou Ndam Njoya semble orienter ses actions.
Le même objectif est visé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Contrairement aux usages, aucune circulaire de la hiérarchie du parti à l’endroit des organes de base pour conduire ces différentes actions. Pourtant, les structures de base se sont mobilisées dès le 2 janvier 2018, et même avant, en vue de sensibiliser les électeurs potentiels afin de s’inscrire sur les listes électorales.
Cela s’est observé dans le Mfoundi 1er où les fêtes de fin d’année ont permis à la section locale du parti de procéder à la fois à la remise des appuis à diverses couches de la population et procéder à des opérations de sensibilisation auprès des jeunes de cet arrondissement. C’est le cas également dans le Mfoundi VI où, comme le précise le président de la section locale du parti, Jacques Yoki Onana, il est désormais question de « s’arrimer au calendrier des descentes sur le terrain d’Elections Cameroon et sensibiliser nos militants en conséquence ».
A côté des actions entreprises par les structures de base du parti, comment ne pas signaler les diverses descentes sur le terrain effectuées récemment par le secrétaire général du Comité central. Jean Nkuete s’est tour à tour rendu dans certaines localités des régions du Centre, du Sud, de l’Ouest et du Littoral afin de mobiliser ses camarades.
« Des tournées qui vont se poursuivre », indique notamment le secrétaire à la Communication auprès du secrétariat général du Comité central du parti. Seul hic ! La faible participation aux commissions de révision des listes électorales et par ricochet à celles de contrôle de l’établissement et de distribution des cartes électorales tel que prévues par les dispositions de la loi portant Code électoral. La principale raison évoquée, est le manque de ressources financières pour permettre à leurs différents membres d’y participer.
Pourtant, les dispositions de la loi susmentionnée sont assez claires en la matière : « Les fonctions de membre d'une commission de révision sont gratuites », comme on peut le lire à l’alinéa 7 de l’article 52 de ladite loi. Ce qui pousse aujourd’hui Elections Cameroon, du moins ses démembrements territoriaux à opérer avec des équipes extrêmement réduites sur le terrain, même si cela n’a aucun caractère illégal.