Elections au Rdpc : Mascarade électorale au Congo Brazzaville Les forces de sécurité congolaises ont dû intervenir à l’ambassade du Cameroun au Congo pour calmer la colère des Camerounais à l’endroit de leur ambassadeur Hamidou Njimoluh Komidor pendant les opérations de renouvellement des organes de base du Rdpc.
Le Renouvellement des organes de base du Rdpc qui compte un millier de militants au Congo Brazzaville a tourné au vinaigre le samedi 14 novembre 2015 à Brazzaville, au Congo. Les forces de sécurité congolaises ont dû intervenir à l’ambassade du Cameroun au Congo pour mettre fin aux bagarres et calmer la colère des Camerounais à l’endroit de leur ambassadeur, Hamidou Njimoluh Komidor. Président fondateur du Club des amis du Rdpc transformé par la suite en section Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) de Brazzaville au Congo, Alain Justin Batomé rappelle d’abord qu’une délégation du Comité central du Rdpc conduite par le ministre Baba Amadou a effectué un séjour au Congo. Pour valider les cellules, les sous-sections et la section Rdpc de Brazzaville. Au total, une sous-section a été validée à Ouesso, deux à Brazzaville et trois à Pointe- Noire.
La circulaire de Paul Biya foulée aux pieds
Alain Justin Batomé pointe un doigt accusateur sur le chef de mission diplomatique du Cameroun au Congo : «J’ai été chassé manu militari de l’ambassade du Cameroun au Congo par l’ambassadeur Hamidou Njimoluh Komidor qui a porté la main sur moi. L’armée, la police et la gendarmerie congolaise ont pénétré dans l’enceinte de notre ambassade au Congo lors du renouvellement des organes de base du Rdpc», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que «les Camerounais du Congo sont très remontés contre lui. Il n’y a pas eu élection. Aucune liste n’a été affichée. Ni celle des candidats, ni celles des militants électeurs. Je n’ai pas reçu de fiche de candidature.». Selon Alain Justin Batomé : «Il y a eu beaucoup de démêlés du fait de l’immixtion de M. l’ambassadeur dans les affaires du Rdpc. Ce dernier a dit aux militants de s’en aller s’ils ne veulent pas faire ce qu’il leur demande de faire», a-t-il souligné.
M. Batomé est clair : «Nous nous sentons nui par l’Etat alors que c’est notre dynamisme qui a fait créer cette section Rdpc de Brazzaville». Chef d’entreprise et opérateur économique très connu au Congo, Alain Batomé est persuadé qu’il s’agit d’«un complot savamment monté» contre lui : « Je suis la caution morale pour nombre de mes compatriotes au Congo. Je milite à la fois au Congo et dans mon village Bassamba, dans le département du Ndé au Cameroun. La circulaire du président national du Rdpc a été foulée au pied. Je vais saisir les instances appropriées du parti pour faire annuler la mascarade électorale qui vient de se dérouler à Brazzaville», a-t-il-précisé. Les faits se sont déroulés du samedi 14 novembre 2015 aux environs de 15 h au dimanche 15 novembre 2015 à 1h du matin, à Brazzaville au Congo.
Accusation sans fondement
«Imposé» par l’ambassadeur du Cameroun au Congo, le nouveau président de la section Rdpc du Congo Brazzaville est un certain Jules Nanda, «illustre inconnu des militants du Rdpc au Congo». Egalement inconnu des membres du Club Rdpc, Jules Nanda serait un ancien fonctionnaire de la Bdeac. La bataille pour le contrôle de la section du Rdpc de Brazzaville ne date pas d’aujourd’hui. Alain Justin Batomé a déjà eu maille à a partir dans le passé avec le chef de mission diplomatique du Cameroun à Brazzaville. Faisant croire qu’Alain Batomé aurait préparé un groupe d’individus qui pourraient s’attaquer au président Paul Biya à sa sortie de l’aéroport, Hamidou Komidor Njimoluh avait fait arrêter en 2012, par la Direction de la surveillance du territoire (Dst) congolaise, le président de section du Rdpc lors d’une visite de Paul Biya à Brazzaville. La Dst congolaise s’était rendue compte par la suite que l’accusation de M. Komidor Njimoluh n’avait aucun fondement.