Il reste beaucoup à faire pour l’amélioration du processus électoral au Cameroun, et tous les acteurs, quel que soit leur bord politique, semblent unanimes à ce sujet. Selon des avis recueillis par Cameroon Tribune en kiosque ce lundi 13 juillet 2015, il s’avère notamment que « le RDPC vient dans une perspective d’amélioration du système électoral ».
Ces propos sont de Grégoire Owona le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), qui ajoute que son parti « va être ouvert à toutes les propositions qui vont tendre à améliorer le système qui, depuis le Minatd jusqu’à Elecam 1, Elecam 2, n’a fait que s’améliorer et nous espérons qu’il va encore s’améliorer pour devenir encore plus transparent et plus responsable. Voilà ce qu’on attend ».
Pour Ni John Fru Ndi, président national du Social democratic front (SDF), rien n’a vraiment changé depuis des années : « Nous voulons voir des élections transparentes libres et informatisées, avec une élection présidentielle à deux tours. Si toutes ces choses ne sont pas faites, Elecam continue à vous dire en langage camerounais que ses mains sont liées et qu’il ne peut pas être libre ».
Dieudonné Yebga, président du Manidem, va dans le même sens : « Tant que le code ne va pas prévoir un scrutin à deux tours, avec 300 partis politiques, rien ne changera ».
Eric Mathias Owona Nguini, chercheur à la Fondation Paul Ango Ella pour sa part trouve que « le bulletin unique apporte principalement l’exclusion de certains types de fraudes qui se font par des manœuvres corruptives. Elles consistent à exiger les bulletins des partis concurrents qu’on veut disqualifier au plan électoral ».
Dans ce dossier de trois pages, le journal donne aussi la parole au Dr Hilaire Kamnga, le président des Nouveaux droits de l’Homme Cameroun et secrétaire permanent de la plateforme de la société civile sur la démocratie, qui ne se fait pas d’illusions : « Nous ne pouvons pas avoir de bonnes élections dans ce pays quand nous avons deux structures pour manager la même élection ».
Le Dr George Nyamdi, président national du Social liberal congress (SLC) regrette que « les mêmes gens qui chantaient des chansons pour le Rdpc sont les mêmes qui gèrent Elecam ».