L'UPC dans la tourmente, plus rien ne va

19185 Militants Upc 9052016 Otric 1213 Ns 500 Des militants de l'UPC

Thu, 27 Apr 2017 Source: journalducameroun.com

Le secrétaire administratif à la permanence du parti s’exprime ainsi au sujet des «rumeurs persistantes» qui font état de l’existence d’une division au sein de ce parti politique historique.

Au Cameroun, l’actualité sur l’Union des populations du Cameroun (UPC) est centrée sur la tenue, le samedi 29 avril 2017, de son Comité directeur. Ces assises serviront de cadre préparatoire au congrès ordinaire électif du parti prévu en juin.

Pour l’occasion, le secrétaire administratif à la permanence de l’UPC, Pascal Ikang revient sur les «rumeurs persistantes» qui font état de divisions (tendances) au sein dudit parti politique. « Il n’y pas de tendances. Si on recule à cinq ans, il y avait trois congrès, donc trois directions. Il y a de cela trois ans, nous avons tenu un seul congrès avec toutes les directions. Ça veut dire que l’UPC a eu une seule direction et c’est ce qui demeure aujourd’hui. Et si dans cette direction les gens ne sont pas d’accord sur un point ou sur un autre est-ce que cela justifie que l’on parle de tendance? »

Cette intervention survient au lendemain d’une note publiée par Ngouo Woungly-Massaga, vétéran du parti mythique de la cause nationaliste, au sujet du Comité directeur. «Il faut mettre de l’ordre dans le parti ce 29 avril 2017 en adoptant sept résolutions fermes. Premièrement, convoquer le congrès pour les 8,9 et 10 juin , un congrès ouvert à tous les upécistes de toutes les tendances en précisant bien qu’il n’y aura pas de congrès de dissidence avant ou après», a-t-il proposé.

Depuis plusieurs années, l’UPC est dans une logique d’auto-reconstruction, ce, suite à des polémiques qui avaient conduit à la création de trois fractions opposées du parti, notamment l’UPC Ouandji, l’UPC Bapooh et de l’UPC Papy Ndoumbé. En 2014, une réunification du parti est adoptée. De nouveaux cadres sont élus en les personnes de Onana Victor (président), Louka Basile (secrétaire général), Charly Gabriel Mbock (secrétaire à la propagande et à la communication).

Une administration qui n’a pas trouvé l’assentiment de député Robert Bapooh Lipot qui se revendiquait secrétaire général de l’UPC. Le 13 avril 2016, le Comité directeur décide de l’exclure du parti. Au motif des actes «d’indiscipline et d’usurpation de titre, d’incitation à la division, et le non-paiement des cotisations», indique un communiqué y relatif.

D’autres problèmes ont récemment secoué l’UPC. Il s’agit de «l’indiscipline» et de l’ «insubordination» de certains cadres du parti. En réaction, Ces derniers, dont Louka Basile, Charly Gabriel Mbock, ont été destitués de leurs fonctions. Quelques illustrations des actes incriminés : «le 25 avril 2016 à Douala, l’UPC a tenu un Comité directeur. On a fini les travaux, le président a levé la séance. Tout le monde s’est levé pour exécuter le chant de ralliement, parce que les conclusions du Comité directeur n’ont pas satisfait au désidérata du secrétaire général, il ne s’est pas levé pour chanter le chant de ralliement. Un autre Comité directeur a eu lieu à Douala et depuis qu’on sorti jusqu’aujourd’hui il n’a pas sorti les résolutions, parce que ça ne correspond pas à ses désidérata. C’est-à-dire que c’est ce qu’il pense qu’il doit imposer à l’UPC.

Un autre fait. A l’UPC, c’est le président qui convoque et préside un Comité directeur. Louka Basile écrit à l’administration pour dire que si des gens viennent demander des récépissés ne leur en donner pas s’ils n’ont pas mon visa. Le sous-préfet a donné le récépissé. On l’a suspendu», explique Pascal Ikang.

D’autres personnalités ont été désignées le 05 novembre dernier pour assumer l’intérim en attendant le Congrès a venir. Il s’agit de M. Mouaha II Charlot (secrétaire général), et M. Ebode Roland Parfait (secrétaire à la propagande et à la communication).

Source: journalducameroun.com