La situation sécuritaire du pays a meublé les échanges lors de la rencontre de mardi dernier. Pour le nouveau secrétaire général du parti, Pr Jean Bahebeck, « il faut mettre tous les Camerounais sur écoute. Cela veut dire surveiller toute nos lettres, toutes nos conversations téléphoniques, tous nos mails ».
Le SG de l’UPC justifie cette proposition par le fait qu’ « un pays qui est en guerre prend des mesures exceptionnelles », peut-on lire dans les colonnes du journal Mutations, édition de ce vendredi 31 juillet. Elu au poste de SG du parti du crabe à l’issue de la session du Comité directeur du 6 juin dernier à Yaoundé, en remplacement de Pierre Sende, Pr Jean Bahebeck indique lui-même être sur écoute.
« Je suis sur écoute depuis deux ans, comme certains camarades du parti. Mais comme je n’ai rien à cacher, où est le problème si l’Etat m’écoute ? Que l’Etat écoute tout le monde pour pouvoir diminuer les attentats (…) Nous sommes en guerre et un pays en guerre se bat. Maintenant, on fait confiance à notre Etat et à nos politiques qui ne vont pas en abuser pour régler leurs propres problèmes », soutient-il.
Pour ce parti politique qui dispose de trois sièges à l’Assemblée nationale, les mesures de sensibilisation et de prévention des attaques terroristes prises par le gouvernement telles que : l’interdiction de la burqa ; la fermeture des bars à une certaine heure ; le renforcement des contrôles à la frontière dans la région de l’Extrême-Nord ; etc. risquent d’être inefficaces tant que la cause n’est pas connue.
« Il faut pouvoir diagnostiquer pour comprendre pourquoi un enfant de 15 ans accepte de se faire exploser. Une fois la cause connue, on pourra, sur le long terme, éradiquer le mal », pense Jean Bahebeck.