Dans les états-majors des partis politiques en lice, la pression supplémentaire est perceptible depuis le 7 Août dernier. L’heure est à l’élaboration des différentes «stratégies de guerre».
L’événement est très attendu car à Ebolowa en particulier et la région du Sud en général, les partis politiques de l’opposition ont à cœur d’en découdre avec le RDPC présenté comme un mastodonte. Pour André Pascal Noukimi, cadre du RDPC et Président de la sous-section RDPC des Amang, la sérénité est de mise dans les rangs : «vous savez qu’il y’a beaucoup de candidats célèbres sur internet mais au Cameroun le vote est réel et non virtuel».
LIRE AUSSI: Sérail: voici les ministres qui décident désormais à la place de Biya
Dans le SDF, le coordonnateur régional Olivier Mfegue entend sortir le grand jeu : «le peuple camerounais a soif de changement. Et du coup, au soir du 7 Octobre, le Cameroun aura un jeune à sa tête pour sa destinée. Le meilleur candidat c’est celui du SDF».
C’est même son de cloche dans le parti Univers de Cabral Libii. Patrice Messanga Abessolo dit vouloir éviter les temps morts et les pertes de temps inutiles : «Il faut se jeter à l’eau car l’adversaire en face est de taille. Cette semaine même nous tiendrons une assise pour préparer efficacement cette campagne. Puisque le vin est tiré il ne nous reste qu’à le boire».
Malgré ces diversités de points de vue et de stratégies internes, le dénominateur commun de tous ces responsables politique reste Elecam, l’organe en charge des élections au Cameroun, qui pour une fois met tout le monde d’accord.
Pour André Pascal Noukimi du RDPC, cette liste de neuf est la preuve qu’Elecam est décidé de faire du bon travail. Car en travaillant dans cette clarté, il y’aura moins de discussions, la transparence étant assurée. Patrice Messanga Abessolo du parti Univers reconnais que pour une fois Elecam a respecté la loi : «Nous demandons à cette institution d’aller de l’avant et de se mettre résolument au service du peuple camerounais et non d’un homme».
LIRE AUSSI: Présidentielle: Paul Biya porté disparu sur Twitter
La satisfaction est également lisible sur le visage de Olivier Mfegue du SDF qui reconnaît le professionnalisme dont a fait montre Elecam à ce niveau : «Tout ceci démontre de la maturité de la démocratie camerounaise».
Après la publication de la liste des candidats retenus par Elecam mardi, les candidats recalés – 18 au total – ont deux jours pour déposer leur requête auprès du Conseil constitutionnel qui statuera en dernier recours. Sa saisine au lendemain de la publication de la liste des candidats par le Conseil électoral ne devrait nullement arrêter le processus devant conduire à ce scrutin. Toutefois, les « heureux élus » devront encore attendre septembre prochain pour rentrer définitivement en campagne.