Le Front populaire, un regroupement de partis politiques de l’opposition composé de l’Alliance des Forces progressistes (AFP), l’Union des Populations du Cameroun (UPC), l’Union démocratique du Cameroun (UDC) et l’Union des Forces Progressistes (UFP), s’est prononcé mardi sur le nouveau Code pénal adopté par les députés et sénateurs camerounais lors de la session de juin 2016.
Au cours d’une conférence de presse organisée à Yaoundé, les responsables de ces différentes formations politiques ne sont pas passés par quatre chemins pour dénoncer le caractère «illégitime» de ce document juridique.
«Force ne peut être à la loi que si cette dernière est investie de toute la légitimité nécessaire pour s’imposer au peuple, parce que la légitimité précède la légalité», a indiqué Alice Sadio, présidente de l’AFP. D’autres membres de ce regroupement s’insurgent contre son caractère « antisocial, réactionnaire et ultralibéral ». Selon ces quatre partis, il fallait un consensus autour de ces lois qui impacteront le quotidien des Camerounais.
Hasard de calendrier ? Ces opposants camerounais se sont exprimés le jour même où le Ministre de la Justice garde des sceaux, Laurent Esso apportait des précisions sur le nouveau Code pénal au cours d’une autre rencontre avec les hommes de médias à Yaoundé. Le membre du Gouvernement a quant à lui salué les «avancées» contenues dans la nouvelle loi pénale qui selon lui permettent entre autres au Cameroun de respecter certains engagements pris au niveau international.
Sur la libération de l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum, Laurent Esso annonce que le Cameroun prendra des dispositions en vue de récupérer les fonds détournés par celle qui a récemment bénéficié d’une grâce présidentielle.