Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) était à Douala ce jeudi 04 février 2016. Il a mené une campagne en prélude à la présidentielle 2018.
Devant les militants à Bonabéri-Douala, le Président du Mrc, Pr Maurice Kamto, vêtu de noir, a tenu à dire son mot en ce moment où le bal des motions de soutien adressées au Président Biya est lancé. La visite du Mrc n’est pas fortuite. Elle tient lieu de campagne en prélude à la Présidentielle de 2018. Il est question pour l’homme politique d’insister sur la nécessité d’une transition pacifique. Ce qui passe par « l’instauration d’un bulletin unique, la révision de la Constitution pour permettre les élections à deux tours, la réforme d’Elecam en particulier de sa composition pour y inclure les représentants de partis politiques, l’amélioration du code électoral, l’interdiction de la distribution des cartes d’électeurs par Elecam le jour du vote, l’exigence que les procès-verbaux des résultats remis aux représentants des candidats et les partis politiques dans les bureaux de vote fassent foi au même titre que l’exemplaire remis à Elecam», ainsi s’est exprimé Pr Maurice Kamto. Ce dernier a exhorté les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
Pour ce parti politique de l’opposition, il est question de sauver la paix au Cameroun en exigeant la reforme consensuelle du code électoral pour des élections libres, transparentes et démocratiques. Le Mrc dit compter sur les populations pour qu’ensemble, «nous construisions demain une nation prospère, juste et fraternelle, respectueuse de l’Etat de droit et des règles de la démocratie ; une nation qui se hisse au niveau du rayonnement et de respectabilité où il n’aurait jamais dû cesser d’être». Et d’ajouter que : «tel est le projet de la Renaissance nationale. Nos compatriotes sont chaque jour plus nombreux à se pénétrer de nos idéaux, à partager notre projet de société qui est une vision moderne, ambitieuse et pragmatique du Cameroun.»
Maurice Kamto, est un homme politique camerounais, figure récente de l'opposition au régime du pays, au pouvoir depuis 1982. Il est l'un des 34 membres de la commission du droit international des Nations-unies, commission dont il est l'actuel président. Il a conduit avec succès la délégation camerounaise lors des négociations pour la rétrocession de la presqu'île de Bakassi, territoire disputé avec le Nigéria voisin. Cette contribution décisive l’amènera à être nommé en 2004, ministre délégué auprès du ministre de la Justice avant qu'il ne présente sa démission en novembre 2011. Il est plus que jamais décidé à œuvrer pour l’avènement d’une véritable démocratie au Cameroun.