Le parti de Bello Bouba Maigari tient son 6ème congrès ordinaire le 25 février prochain au palais des Congrès de Yaoundé sous le socle de guerre de leadership et des démissions en cascades des militants.
L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès tient son 6ème congrès ordinaire le 25 février prochain au palais des Congrès de Yaoundé. Il faut dire que cette rencontre intervient dans un contexte miné par les luttes au sommet de cette formation politique entre le président national, Bello Bouba Maigari et son vice, Célestin Bedzigui, qui déclarait il y a peu que « Bello Bouba ne peut pas diriger un Etat » peut-on lire dans Le Messager du mardi 21 février 2017.
A côté de cette guerre froide qui pourrit l’atmosphère au sein du « parti de l’amitié », des démissions en cascade sont observées ces dernières années. L’année dernière encore, précisément en août 2016 à Bertoua, bon nombre de militants avaient claqué la porte du parti et rejoins les rangs du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Des démissions qu’avaient alors approuvé Abdoulaye Kemassoua, l’un des présidents de sous-section UNDP dans l’arrondissement de Bertoua 2e, qui déclarait à l’occasion que « je demande à tous mes camarades de quitter l’UNDP et de rejoindre le RDPC ». Cette déclaration intevenait lors de l'installation des présidents de sections Lom et Djerem 1 et 2. Depuis lors, pas moins de 200 militants avaient quitté le navire conduit par l’ex-premier ministre, Bello Bouba pour rejoindre le parti des flammes.
Par ailleurs, depuis 1997, date de la signature de l’alliance de l’UNDP avec le RDPC, le parti n’a plus jamais déposé sa candidature à une élection présidentielle. En plus de cela, en 2013, lors des dernières sénatoriales, le secrétaire général à la communication du RDPC P Jacques Fame Ndongo, avait demandé aux conseillers municipaux dans la région de l'Adamaoua au cours du scrutin opposant le Social Democratic Font et l'UNDP "de voter en leur âme et conscience". A l'issu dudit scrutin, ceux-ci avaient alors désigné le SDF pour représente leur région dans la chambre haute du parlement.
Au vu de ce qui précède, c'est congrès qui s’annonce sous haute tension le 25 février prochain et qui aboutira à coup sûr vers une implosion ou une explosion, indique le quotidien.