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Les acteurs politiques revisitent les accords de la tripartite de 1991

Ndam Njoya UDC Accord Ndam Njoya a échangé ce 24 Novembre 2017 à Douala sur les accords de la Tripartite de novembre 1991

Thu, 23 Nov 2017 Source: cameroon-info.net

Il y 26 ans, que le Cameroun a été secoué par l’opération «ville morte», lancée en avril 1991 par les partis politique de l’opposition, suite au refus du gouvernement de convoquer une conférence nationale souveraine. Cette crise avait abouti aux accords de la Tripartite de novembre 1991. Lesquels accords, ont mis fin à l’opération des « villes mortes ». Cet évènement qui a marqué un tournant majeur dans l’histoire politique camerounaise était au cœur d’un échange entre les hommes politiques et les citoyens, ce jeudi à Douala. « Cet évènement qui s’est passé en 1991, à la sortie d’une situation difficile au Cameroun, s’apparente un peu à ce que nous vivons aujourd’hui. Et si en nous retrouvant, en réfléchissant sur ce qu’on a vu et fait pendant cette période, peut nous être utile pour sortir de la situation que nous vivons aujourd’hui, c’est très important », explique le Dr Adamou Ndam Njoya, le président de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), initiateur de cette rencontre.

Lors de cette rencontre animée également par l’ancien député de l’UPC à l’Assemblée Nationale, Paul Soppo et Jeanne Nsoga, le public a vécu à sa manière ces moments historiques, sous le thème « Asseoir la culture de dialogue, des concertations et du consensus dans les mœurs pour l’ancrage de l’Unité de nationale ». Selon Paul Soppo, le problème du Cameroun s’est d’abord son indépendance. Il faudra d'après lui, que le Cameroun soit géré par les Camerounais et pour les Camerounais. « La tripartite était bien. C’était le moment de parler du code électoral et beaucoup d’autres choses. L’essentiel aujourd’hui, c’est de pouvoir nous réunir pour parler du problème camerounais, comme la crise anglophone. Et quand nous parlerons de ces problèmes, il n’y aura plus ni problème anglophone, ni problème francophone », dit-il.

Parlant de la crise anglophone Jeanne Nsoga, femme politique, pense qu’il y a une similitude entre la crise de 1991 et celle qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Il y a une similitude parce que parmi les revendications faites par les leaders fédéralistes, il y a le besoin d’améliorer les conditions de vie des populations, et nous étions dans la même logique en 1991. Maintenant nous avions d’autres préoccupations plus larges, parce qu’à cette époque, nous sortons d’une zone obscure, nous émergeons vers la lumière et il y avait beaucoup plus de revendications qu’en 2017. Dès lors que des peuples se sentent privés d’un droit, le besoin de revendication, d’atteindre les objectifs est le même », affirme-t-elle. Cependant, cette femme politique condamne le fait que les enfants soient privés de leur éducation. «Priver les enfants de l’éducation, ne peut rien apporter de bénéfique, je pense que les enfants ne doivent pas être instrumentalisés, encore moins servir de bouclier politique. C’est une faute politique et ceux qui ont pris cette décision doivent le moment venu rendre compte», dit-elle.

Source: cameroon-info.net