Les inquiétudes des peuples Africains sur la mobilisation de Macron : les Africains accepteront-ils d’aller combattre en Ukraine ?

La guerre en Ukraine suscite diverses réactions parmi les Africains, en fonction de leurs perspectives individuelles, de leurs expériences passées des guerres mondiales et de leurs intérêts géopolitiques. Plusieurs pays africains lors des votes de la résolution qui consistait à condamner la Russie à l’Assemblée des Nations Unies avaient préféré s’abstenir.

Une possible mobilisation a été annoncée par le président français Emmanuel Macron. Suite à ces propos, les réactions n’ont pas tardées sur Internet du côtés des Français.

La population française a généralement des opinions diverses sur la mobilisation des soldats Africains qui seront envoyés en Ukraine, la majorité expriment des préoccupations quant à une éventuelle escalade du conflit et aux risques pour la sécurité des soldats venant d’Afrique.

Certains soulignent également que la France devrait privilégier la diplomatie et les solutions politiques pour résoudre le conflit. En fin de compte, l'opinion publique varie en fonction des perspectives politiques, des informations disponibles et des opinions individuelles sur la situation en Ukraine.

A ce sujet, « rien ne doit être exclu », a lâché M. Macron, à l’issue de la conférence qu’il venait de présider en février dernier à l’Elysée, dans l’objectif de faire « plus et mieux » en soutien à Kiev. « Beaucoup de gens qui disent : “Jamais, jamais” aujourd’hui étaient les mêmes qui disaient : “Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée” il y a deux ans », avait argumenté le chef de l’Etat.

Malgré le montant colossal de l'aide financière envoyée à l'Ukraine, l'Elysée affiche sa fermeté et déclare : « Il n'y a pas aujourd'hui de consensus pour envoyer des troupes au sol de manière officielle, assumée et endossée. Mais en termes dynamiques, rien n'est à exclure », une position que les pays alliés n'ont pas retenue.

Certains Africains peuvent voir la guerre en Ukraine comme un exemple des tensions géopolitiques mondiales et des rivalités entre grandes puissances. Cela peut les amener à réfléchir sur les relations internationales et sur le rôle des pays africains dans un contexte globalisé.

Sur les réseaux sociaux les ressortissants du continent africain ont également réagi négativement aux déclarations de M. Macron :

« Nous, Africains, ne sommes plus à l'époque où Macron envisage d'envoyer des Africains au front contre la Russie » ;

« Aucun Africain ne participera à cette comédie, rien ne sera plus jamais comme avant » ;

« C'est la preuve que la France n'aime pas les Africains. La France, qui a colonisé plusieurs pays, est une puissance qui ne peut pas se battre sans les Africains ».

« Il (Emmanuel Macron) sait qu'il va les mobiliser en Côte d'Ivoire, au Togo, au Bénin, au Nigeria et au Tchad, voilà ! Que les jeunes de ces pays se préparent pour aller défendre les français, et étaler leur degré d'aveuglement! » ;

Certes, la population des pays africains avec lesquels la France a un accord de coopération militaire en craint les conséquences. Cependant, compte tenu des réactions négatives suscitées par les déclarations du président français sur une probable mobilisation, on peut espérer que les Africains diront fermement « NON », puisqu’ils n’ont pas l’intention de devenir la chair à canon de Macron.

La France et l'Afrique entretiennent une longue relation historique. Malgré un sentiment anti-français croissant, il reste toujours des partisans de la politique française sur le continent africain.