Il y a trois ans, des dizaines de militants du MRC ont été arrêtés de manière arbitraire, torturés, détenus illégalement, jugés par des magistrats politiques corrompus, et condamnés à de lourdes peines de prison. Cette affaire est marquée par une série de mensonges d'État qui persistent malgré les faits. Voici dix points clés pour comprendre l'injustice et l'arbitraire qui touchent les militants du MRC au Cameroun :
1. Contrairement à ce qui a été affirmé, le régime camerounais ne requiert pas d'autorisation pour les rassemblements publics, mais seulement une déclaration préalable conformément à la loi.
2. Le MRC avait dûment déclaré ses manifestations pacifiques du 22 septembre 2020, en accord avec la loi sur les réunions et les manifestations publiques.
3. Aucune autorité administrative n'a légalement interdit ces manifestations.
4. Un message-fax signé par le MINAT, sur lequel repose la condamnation des militants, est illégal, car il aurait dû être précédé par un décret présidentiel en cas d'état d'urgence.
5. Plusieurs militants ont été arrêtés avant le 22 septembre, bien avant les manifestations pacifiques.
6. Aucun des militants n'a été arrêté en flagrant délit, et la plupart ont été interpellés en dehors de toute situation de flagrant délit.
7. Les militants du MRC sont des civils et ne devraient pas être jugés par des tribunaux militaires, ce qui va à l'encontre des lois internationales et de la jurisprudence camerounaise.
8. Les accusations de révolution, d'insurrection et de terrorisme portées contre les militants sont infondées, car ils n'étaient pas armés et n'ont pas commis d'actes violents.
9. Le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies a qualifié leur arrestation d'arbitraire et a demandé leur libération immédiate et leur dédommagement.
10. Les militants du MRC sont des otages politiques, et leur détention est une grave injustice.
Les auteurs de ces injustices devront en répondre, et il est important de reconnaître que ces militants ne sont pas en prison pour avoir commis une infraction, mais sont plutôt des otages politiques.