Marcellin Ndjaga boycotte désormais les réunions

Le décret de Paul Biya du 23 octobre 2015, nommant des gouverneurs à la tête de quatre régions du pays n’a pas fait que des heureux. Si les promus ont sabré le champagne pour fêter cette «haute confiance placée en eux par le Chef de l’Etat», ceux qui ont été limogés ont en revanche fait la moue. Et parmi les malheureux, Jules Marcelin Ndjaga.

Les nominations du Président de la République sont tombées alors que celui qui était jusque là, Gouverneur de la Région du Sud présidait une réunion régionale sur l’incivisme à Kribi dans l’Océan, note La Nouvelle Expression (Lne) du 28 octobre 2015. Dans un style satirique à souhait, le journal écrit: «La nouvelle de sa mise à la retraite l’a certainement traumatisé au point qu’il a oublié son devoir régalien du représentant personnel du Président de la République dans cette partie du pays. Il a donc quitté prématurément la salle de la Réunion en arguant qu’il n’est plus Gouverneur et que sa place n’est plus sur cette estrade».

Depuis lors, l’administrateur civil a systématiquement boycotté toutes les manifestations officielles. «A titre d’exemple, le CERAC (Cercle des Amis du Cameroun Ndlr) qui tenait une cérémonie le lendemain à Kribi, la cérémonie de clôture du CEPCA et la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées par le Ministre de la Santé Publique à Ebolowa», mentionne notre confrère.

Marcelin Ndjaga s’est fait représenté par le Secrétaire général de ses services. C’est d’ailleurs le Sg qui assiste désormais à toutes les manifestations en lieu et place du gouverneur. Pourtant Félix Nguélé Nguélé, le nouveau patron du Sud, n’a pas encore pris fonctions. La passation de service ne s’étant pas encore déroulée.

Lne croit savoir que cette attitude de l’ex-gouverneur suscite des réactions au sein de l’opinion. Certains se demandent «Où est donc le patriotisme pour un grand commis de l’Etat qu’il est ?». Pour d’autres, cette attitude traduit un comportement d’égoïsme inadmissible à ce niveau des responsabilités. Le concerné n’en a cure, Jules Marcelin Ndjaga n’attend plus que la «passation officielle» de service pour aller se reposer.